vendredi 31 décembre 2010

Ohlala n°120 (Air France... WHAT THE FUCK?!)

Au cas où vous vivriez très loin d'un poste de télé, rappelons qu'il a neigé dimanche à New York.
Du genre : beaucoup.



 Du genre : dans le métro.



Alors forcément dans Manhattan les grandes avenues ont rapidement été dégagées, mais dans Brooklyn c'était clairement la galère.
Résultat très peu de métro, aucun bus... et aucun moyen d'aller à l'aéroport.
Ah si !
... Le taxi !
Depuis Manhattan, bien sûr, parce qu'il n'y en avait aucun dans Brooklyn.
Et bien sûr il fallait le payer double, parce qu'il revenait vide de l'aéroport puisqu'il n'y avait aucun avion qui se posait.

Mais tout ceci n'est qu'un détail marrant.
Laissez-moi vous raconter le palpitant voyage du retour en France...

Bienvenue dans le meilleur du pire :
 Air France, JFK Airport and the patient (but not forever) little frog.

Lundi 27 décembre

18h09 : je quitte l'appart de Brooklyn en me demandant bien comment je vais rejoindre l'aéroport. Tentons le métro, en priant pour que l'airtrain ait été rétabli dans la journée bien qu'il n'y ait aucune info sur internet !

19h00 : arrivée dans Manhattan. Tentative de correspondance avec le métro J : l'employé du métro refuse que je lui parle à travers la fenêtre, il faut que je passe le tourniquet de sortie pour lui demander si ça sert à quelque chose que je tente la correspondance. Logique. Va te faire foutre, je vais pas payer 2,25$ pour te poser une question à laquelle tu ne sauras pas répondre - un employé de la MTA ne connaît qu'une seule phrase, "I Don't Know" et ensuite il te lance un regard mi-interrogateur "mais quelle est cette étrange créature qui me parle à travers une vitre ?" mi-méprisant et il reprend sa conversation avec l'autre employé (vous savez, celui qui est toujours debout dans le fond et qui ne fait strictement rien d'autre que la conversation à celui qui est censé répondre aux voyageur).

19h15 : arrivée d'un métro J, mais pas de conducteur visible à interroger. J'abandonne et je sors sur Broadway pour trouver un taxi.

19h25 : Miracle, un taxi s'arrête et quand je lui demande s'il accepte d'aller à l'aéroport il dit oui ! C'est sûrement mon gilet d'anniversaire qui me porte bonheur.
19h27 : Ah oui mais il faudra me payer le double et en cash parce que je vais revenir à vide. Oui, d'accord, tout ce que tu veux, roule, ne pose plus de questions et ne t'embourbe pas dans la neige, c'est tout ce que je te demande.

20h25 : Arrivée à l'aéroport !!
20h26 : Mon avion n'est pas annulé, son départ est juste reporté de 23h30 à 3h30 ! Joie, allégresse, petit gloussement de soulagement.

20h45 : Ah donc en fait là c'est la queue pour l'enregistrement de la classe Affaires, ok, c'est pour ça qu'il n'y a personne.

20h50 : Vous faites la queue pour Air France ? Ah là-bas aussi ? Et là-bas ? Ah d'accord. C'est donc une longue file. Une très longue file. Bon, eh ben heureusement qu'on part à 3h30 hein parce qu'on n'est pas prêts de faire enregistrer nos bagages ! En bon Français, on fait donc connaissance avec ses voisins en râlant.

21h30 : En 40 minutes, nous avons parcouru la distance assez folichonne de... un mètre. Sans blague. Finalement on n'est plus si sûrs d'embarquer à 3h30. Mes amis français de Limoges sont super sympa, on se raconte nos vies et ils m'offrent un panini, la vie est belle, on plaisante, tout ça tout ça.


22h00 : en même temps ils sont 3 employés pour enregistrer les bagages de centaines de personnes. Donc c'est normal qu'on n'ait parcouru que 3 mètres depuis le début.

Mardi 28 décembre 

0h30 : Ohohoh ! On bouge ! de 10 mètres d'un coup ! les voyageurs du vol AF007 vont bientôt embarquer, il ne reste plus que l'AF011 à enregistrer avant notre AF009.

1h30 : L'AF007 est de nouveau retardé, alors qu'il était prévu à 19h05 et reprogrammé à 21h35. 

2h00 : Ah tiens, on dirait que l'aéroport vient de fermer, ils ont éteint les lumières.

2h18 : Dernier appel pour les passagers du vol AF007. Les Américains derrière moi se marrent : "nan mais s'ils ont pas encore été capables de trouver la porte d'embarquement, c'est pas la peine, ils méritent pas leur vol, partez sans eux !" "ça sert à quoi d'annoncer ça dans la salle avant le portique de sécurité ?" "en fait ils font l'annonce juste pour nous encourager, pour nous montrer qu'il y a des gens qui partent et que ça va bientôt être notre tour."

3h30 : Ma voisine me réveille, je m'étais endormie 20 minutes + tôt recroquevillée sur ma valise. On avance enfin, on arrive même dans la file "officielle" avec les poteaux et les bandes rétractables !

5h00 : La seule personne compétente d'AirFrance, une fille qui se démène depuis 20h pour gérer les enregistrements et qui est la seule à nous donner des infos, nous annonce que notre vol ne partira pas avant 7h30 parce que notre avion est bien arrivé mais il tourne sur la piste avec ses passagers à l'intérieur en attendant qu'une porte se libère pour les débarquer. Petite pensée émue pour Thomas B. qui a vécu ça il y a quelques jours.

5h30 : valise enregistrée !! On se demande un peu pourquoi il faut les amener à un portique de sécurité alors que d'habitude on les donne au monsieur qui enregistre les bagages et on les regarde partir sur un tapis roulant. D'ailleurs la gestion des bagages est un peu étrange, on n'arrête pas de voir des employés passer avec des chariots remplis de valises qui viennent d'on ne sait trop où et qu'ils amènent dans des endroits encore + secrets. Mais bon, on est fatigués, on leur fait confiance, ils savent ce qu'ils font, tout ce qu'on veut c'est prendre notre avion à 8h30 (parce que maintenant il est prévu pour 8h30, mais on ne connaît pas encore la porte d'embarquement).


7h30 : après avoir dormi au moins 50 minutes sur un siège de la porte d'embarquement n°2, je fais un petit tour dans le terminal 1, histoire de visiter, et je tombe sur un panneau d'affichage qui affiche, puisque c'est son rôle, mais qui affiche des choses un peu incohérentes : vol AF009 programmé à 11h, départ estimé à 9h00. Pour le coup, j'avais déjà entendu parler d'avions qui s'envolent en retard, mais rarement 2h AVANT l'heure prévue...

9h30 : Puisque notre avion est annoncé porte 5, on se déplace (avec mes nouveaux potes de Limoges) jusque là-bas. Où l'on apprend que notre avion n'est pas arrivé à l'aéroport.

10h : Ah non, en fait, il est à l'aéroport, mais au terminal 4, parce qu'il est arrivé au milieu de la nuit et que le terminal 1 où nous nous trouvons était fermé. Donc on nous a répété qu'on allait partir dans la nuit alors que le Terminal 1 était fermé. Lolilol. Tristement, par manque de personnel, l'avion est bloqué au terminal 4 parce que personne n'est disponible pour prendre un petit tracteur et le remorquer jusqu'à nous. Donc on ne sait pas quand quelqu'un sera libre, ni si on partira aujourd'hui. Les Français sont drôlement contents et le font savoir.

10h15 : Annonce pour les passagers de l'AF011 : votre avion est presque prêt, mais il va y avoir un petit délai parce qu'on n'a pas fini de nettoyer la cabine du commandant de bord. J'aimerais bien savoir ce que le pilote précédent a fabriqué pour qu'il y ait besoin de récurer la cabine pendant 2h !

La porte 5. Une histoire compliquée d'amour-haine.

10h30 : A force de se faire engueuler, les hôtesses s'énervent. Mais elles distribuent quand même des coupons de 12$ pour qu'on puisse s'acheter à manger. Le problème c'est qu'il n'y a plus rien à manger à part des cookies et du pain, parce que ça fait 3 jours que l'aéroport n'est plus ravitaillé. Evidemment, pas d'annonce officielle, donc certains découvrent après la bataille qu'ils auraient pu manger leurs chips périmées gratos.

L'un des rares points "nourriture" du terminal, dont les pains au chocolat trop secs étaient pris d'assaut avec avidité.

11h : Les passagers du vol AF011 sont dans leur avion depuis une heure. Mais ils n'ont toujours pas décollé. En regardant par la vitre, on peut admirer un monsieur qui gratouille la neige derrière les roues de l'avion avec une petite pelle. C'est la deuxième "équipe" qui intervient en 2h mais l'avion ne peut toujours pas partir.

On fait la ronde, on s'assied en cercle, on se cache les yeux et on chante tous ensemble : "L'AF011 n'est pas parti, il ne partira jamais, lundi, mardi..."

11h30 : Un avion Air France bouge dans le lointain ! Serait-ce le notre ?! ... De toute façon, le 011 n'a toujours pas bougé, donc on ne peut pas embarquer.

13h30 : le 011 est parti, mais on attend toujours un tracteur pour amener notre avion à la porte 5. Euh alors, oui, certes, on s'est plaints qu'on n'était pas assez informés ce qu'il se passait. Mais si c'est pour nous raconter qu'il y a des miettes dans la cabine du pilote et que les tracteurs font n'importe quoi, c'est peut-être pas la peine de dégainer le micro, on est la risée de tout le terminal maintenant.
Il fait super chaud, c'est bien d'être prévoyante et de porter un collant en-dessous de son jean et 2 t-shirts manches longues en-dessous de son gilet en prévision d'une potentielle nuit aéroportuaire, mais là on crève, j'enlève mon gilet d'anniversaire.

En attendant, on fait des jolies photos de ciel d'aéroport.

14h : un avion s'installe porte 5 ! Ah oui mais c'est un avion coréen.

14h30 : il y a un avion Air France porte 4 ! Ah oui mais c'est l'AF023, celui qui doit partir ce soir à 16h40. Celui dont ils annoncent toutes les demi-heures que l'enregistrement des bagages n'est pas possible et qu'on leur donnera davantage de précisions dans une demi-heure. Il y a donc depuis plusieurs heures un avion libre, vide, sur lequel nous n'embarquons pas car ses passagers sont bloqués de l'autre côté de la sécurité, tandis que nous attendons un autre avion qui tournicote au loin pendant que des Coréens font la queue devant "notre" porte. Lolilol.

Ah ben oui dis donc, y a de la neige par terre. Trop fou.

15h30 : conversation informelle avec une hôtesse : en fait, le problème, c'est qu'il y a trop d'avions et pas assez de portes ouvertes, alors les compagnies se battent pour obtenir une porte et piquer celle des autres. Autrement dit, comme on n'avait pas de petit tracteur pour nous amener rapidement notre avion, les Coréens ont pris la place (au passage leurs hôtesses ont un uniforme trop joli et un ruban encore + classe dans les cheveux). Les Français, qui s'impatientent, se lancent dans les commentaires racistes, le plus récurrent étant "bon ils se cassent les niakwés ?"... Restons calme et courtois, on ne sait pas combien de temps il faudra encore côtoyer tous ces gens. Le couple de Limoges choisit sagement de faire semblant de dormir pour ne plus participer à la conversation qui craint carrément depuis qu'une fille super vulgaire s'est incrustée dans notre groupe et déverse sa haine dans un flot de parole ininterrompu. J'ai l'impression que la situation empire depuis que j'ai enlevé ce gilet, je vais le remettre.

Pendant ce temps, l'AF023 est toujours porte 4.

16h : comme la connasse me fatigue, je vais faire un tour dans le "lounge Air France", c'est-à-dire un espace ultra-réfrigéré où les 1ère classe lisent des magazines d'un air distrait pour bien faire comprendre qu'ils prennent ça avec philosophie, de toute façon ça n'est pas grave ils ont envoyé toutes leurs instructions de placements boursiers à leur groom, ils prennent si souvent l'avion qu'ils sont tout à fait habitués à ce genre de situation, d'ailleurs ils ont tout le temps une douche portable avec eux, ils sont propres, bien maquillés, frais et dispos. Et quand tu leur demandes gentiment si les 3 fauteuils qui sont vides autour d'eux sont libres, ils lèvent rapidement les yeux vers ta personne, disent d'une voix calme "non" et se replongent dans leurs pensées. Bien bien bien. J'aime cet endroit.

16h30 : une des filles enregistrée sur le même vol AF009 me reconnaît et me dit qu'ils viennent d'annoncer l'embarquement ! Ce gilet est trop magique ! Vite vite viiite - des fois que d'un coup, ça aille vraiment vite et qu'ils se cassent sans moi.
16h33 : les Français font la file la + laide de tout le terminal 1. Nous ne sommes qu'un vaste troupeau trépignant qui occupe + de la moitié du couloir central. Ah, et finalement, on embarque dans l'avion censé être l'AF023. Qui était en place depuis midi. Logique.

En fait, on s'est précipités porte 4 mais personne n'y croit vraiment. Et on n'a pas tout à fait tort.

16h50 : en fait, on n'embarque pas tout de suite parce que l'équipage n'est pas arrivé. Il est en route, il sera là dans 20 minutes.

18h : Distribution de nourriture ! Enfin... de crackers sans goût. Trois par personne. Byzance quoi.

18h15 : Arrivée de l'équipage sous les applaudissements ! Et les bouuuh... Ah... En fait... en fait, non, zut, c'est l'équipage de l'AF023, ils s'étaient trompés de porte........ AHAHAAHAH. Lolilolilol !

18h20 : AAAAAAAAAAAAAH J'EN AI MARRE JE VEUX RENTRER CHEZ MOI !

18h50 : Arrivée du vrai équipage. Je n'ai plus la force pour les points d'exclamation. On nous annonce qu'on va être appelés par rangs. Tout le monde force et on finit par entrer en troupeau. Les gars qui scannent nos "boarding pass" sont tout sourire et nous remercient pour notre patience. Avez-vous remarqué que quelqu'un qui est super gentil avec vous, c'est encore + énervant que quelqu'un de mal luné, quand vous êtes épuisé ? Dans la rampe d'accès, pas de lumière, c'est le noir complet, on évite de marcher sur nos voisins en allumant nos portables. NORMAL.

19h35 : Je suis dans l'avion !!! Je suis assise, à la bonne place, personne n'a décrété au dernier moment que mon titre de transport était invalide ou bien que mon bagage à main ne complétait pas les critères requis ou qu'en fait l'avion est trop petit on peut pas faire rentrer tout le monde... La vie est merveilleuse !

20h00 : Le commandant de bord nous fait un petit discours pour nous dire qu'il est ravi de nous accueillir à bord et qu'il tient à faire remarquer que ça fait 48h que l'équipage attendait, comme nous, de pouvoir décoller. Nous ne sommes vraiment que de petits ingrats, écoutons donc le monsieur qui vient de passer 48h dans un hôtel new-yorkais.

20h21 : L'avion bouge. On dirait qu'on va bientôt décoller. Logiquement, là, c'est le moment où un problème technique est détecté. Ou alors on se crashe. Ouais, je le sens bien, on va se la jouer Concorde de l'an 2000.

20h40 : En fait, non, on est toujours en vie, l'instant où les roues arrières quittent le sol me donne toujours autant envie de vomir mais on est en vie, c'est très étrange.

21h30 : Et on a même du manger ! Pour la peine, allez, je prends du vin blanc, même pas peur pour ma vessie, la force du gilet d'anniversaire est en moi. Om Nom Nom Nom Nom... rester éveillée jusqu'à ce qu'ils ramassent les plateaux, rester éveillées jusqu'......

Mercredi 29 décembre

8h20 : Oh oh ça sent la nourrituuuure ! Petit déj avec du jus d'orange et du chocolat chaud qui n'a même pas un goût de lait, France je t'aime.

9h35 : Atterrissage. Sur le sol FRANCAIS. JOIE. ALLEGRESSE.

10h10 : Douane passée. Maintenant, opération bagages ! Hum, mais comment se fait-il que notre vol ne soit pas annoncé sur le panneau d'affichage ? Suivons les autres Français, on dirait qu'ils savent où ils vont.

10h20 : Les Français sont allés à l'accueil d'Air France. Où ils ont appris (respirez un grand coup, vous allez rigoler) que l'avion a volé avec les soutes vides. Aucun bagage n'a été embarqué. On ne sait pas actuellement où ils sont ni quand ils arriveront. Vous pouvez compléter ce document et on vous les enverra à domicile. LOLILOLILOLILOLILOL....

10h35 : Après 22 heures de retard et moins de 3 heures de sommeil, je franchis les portes de l'aéroport Charles de Gaulle.

Jeudi 30 décembre 

15h : Appel au service Bagages d'Air France. On viendrait de m'envoyer un sms pour me communiquer ma référence dossier. La fille m'annonce d'un air guilleret que la bonne nouvelle, c'est que j'ai un dossier de créé. J'ai envie de dire que c'est le strict minimum. Par contre les bagages, bon, on ne sait pas où ils sont mais on saura ce soir ou demain matin !
Je raccroche plutôt déprimée, il est fort probable que mes bagages n'apparaissent pas avant une grosse semaine.

Vendredi 31 décembre 

11h : Statut du bagage : La recherche continue. AUCUNE INFORMATION.
Bien. Bien. Bien.

17h27 : Toujours pas de nouvelles de ma valise, qui contient les cadeaux de Noël pour ma famille, mes vêtements pour la semaine prochaine (+ de la moitié des vêtements que je porte à New York en fait), mes lentilles...

Je jure solennellement de ne plus JAMAIS jamais JAMAIS me plaindre des retards de la SNCF. Quant à la RATP, je n'avais déjà rien à lui reprocher mais maintenant je l'aime d'un amour pur et sans tache.




To be continued... 

mercredi 29 décembre 2010

Ohlala n°119 (France France France)

Ce fut périlleux.
Ce fut épique.
Ce fut pénible, épuisant, énervant, incroyable.

Je suis finalement en France, il est 22h56, soit 16h56 à New York, je m'endors dès que je suis assise sur une chaise et j'ai mangé trop de chocolat.

Demain je vous raconterai tout et vous ne me croirez pas.
Et pourtant.

lundi 27 décembre 2010

Ohlala n°118 (Let it snow 2)

Pour ce qui est de neiger, ça neige.
Depuis 11h, ça ne s'est pas arrêté.
Les voitures sont ensevelies jusqu'en haut des roues.
J'AI TROP HATE DE MARCHER DEDANS DEMAIN !!
(Pour aller au MoMA)
(Enfin !)

Par contre j'ai pas trop hâte de traîner ma valise dedans.
Et de pas trouver de taxi ni de métro pour aller à l'aéroport.
Mais ma valise est presque prête et il est prévu que la neige cesse dans la journée.
En attendant Claire devait partir aujourd'hui à San Francisco et elle dort à JFK.

Lalala...

dimanche 26 décembre 2010

Ohlala n°117 (Let it snow Let it snow Let is snow. OR NOT)

Par où commencer ?

Pour résumer, excellente journée de Noël !

Même si je n'ai dormi que 4h la nuit dernière, pas de coup de barre (d'ailleurs, il est 2h là).

Après avoir tenté sans succès de tirer Edmond du sommeil, je suis partie seule chez la soeur de Molly. C'était drôlement bien, la télé passait en boucle une vidéo de feu de cheminée et tout le monde était en cercle autour en train de discuter. On a fait un jeu de société où j'ai eu l'occasion de tester mes lacunes en vocabulaire anglais puisque c'était le même principe que le merveilleux jeu télévisé tombé dans l'oubli qu'est Pyramide, ce jeu fou où les candidats devaient faire deviner en temps limité un mot à leur coéquipier en ne prononçant qu'un mot à la fois, sans racine commune. Exemple :
- Nettoyer.
- Serpillière ?
- Buccal.
- Brosse à dent ?
- Oui !

Là je vous en ai fait un évident.
Dans le vrai jeu à la télé, pour faire deviner "condition", un mec pouvait dire :
- André Malraux
- Ecrivain ?
- "humaine"
- (et c'est là que c'est flippant) : Condition ?
- Oui !

Voilà, bah on a joué à ça, mais en anglais.

Ensuite on est rentrés en voiture, discuté un peu, puis je me suis dépêchée d'arriver en retard au rdv fixé avec Edmond pour retrouver les Français et passer la soirée ensemble.
Pauvre petite chose, il était arrivé avec une demi-heure d'avance. Et je suis arrivée une demi-heure en retard. Sachant qu'on oscille autour du zéro degré à longueur de temps, c'était douloureux.

Ensuite direction le Rockefeller Center, Claire et Soumaya voulaient absolument monter en haut pour voir New York de nuit, très peu pour moi parce que je vois plein d'autres utilisations potentielles de 21$, donc je suis restée avec Fatima en bas à discuter de souris et de cafards. Etre stagiaire à New York ça crée des sujets de discussion tout simples.

Puis recherche d'un endroit où manger pour pas trop cher, ouvert le soir de Noël, près de Times Square. Et on a trouvé. Mais j'ai oublié le nom de l'adresse (mais c'est entre la 6th et la 7th Avenue, sur la 45 ou 44th Street, c'est un peu le même principe que l'endroit où je mange parfois le midi à CH, genre plats au poids, part de pizza, cheeseburgers et quelques pâtisseries trop sèches sous cellophane. Pas très évolué, mais pas cher - et pas infâme non plus).

Enfin retour à l'appart qu'on a pour nous tout seuls jusqu'à encore demain midi ! En effet Katerina (la nouvelle room mate dont je ne vous parle jamais parce qu'elle est invisible et que j'ai donc mis 24h à réaliser qu'elle est vraiment absente) est absente.
Demain Magda est censée rentrer si son vol est maintenu.

Ah oui parce que cette nuit... LET IT SNOW LET IS SNOW LET IT SNOW!
Il suffit que l'heure de mon départ approche pour que la neige se ramène et menace dangereusement le décollage de mon vol. SYMPA.
Avis de blizzard sur New york à partir de tout à l'heure à 6h du matin jusqu'à lundi 18h.

Pour le coup, voyons le positif dans le négatif (et pour le coup on peut parler de très positif) : le vol que j'aurais dû prendre demain soir pour rentrer en France est d'ores et déjà CANCELLED (écrit en rouge sur le site d'Air France).
Reste plus qu'à espérer que si l'alerte blizzard tombe à 18h lundi, ils auront déneigé JFK à 23h30.

D'ici là, on va à la messe demain dans Harlem et je sens que je vais avoir une brusque crise de mysticisme et prier bien bien fort pour que mes vacances ne soient pas encore raccourcies par les intempéries futures.

samedi 25 décembre 2010

Ohlala n°116 (Merry Christmas)

Oups, je suis un peu en retard pour l'article du jour, mais tout vient à point blablabla.

Faut dire que je me suis couchée à 5h, alors j'avais plus trop la force de vous faire un article digne de ce nom.

Cette veille de Noël aurait pu être une belle catastrophe.
Au départ :
- il n'y avait plus de chauffage le matin dans l'appart
- et plus d'eau chaude
- donc je pouvais pas prendre une douche pour me réchauffer, ni pour me préparer à sortir
- Edmond m'avait envoyé un mail dans la nuit mais ne pouvait pas lire la réponse puisqu'il était en train de gambader dans Manhattan et donc je ne savais ni où il était ni quand on était censés se retrouver
- A. n'en finissait pas de partir
- il était de + en + probable que je passe la soirée toute seule.

Et puis en quelques minutes :
- A. s'est cassée, pour de vrai, pour plusieurs jours
- Edmond a trouvé un Starbucks pour lire ma réponse et fixer un lieu de rdv
- L'eau chaude est revenue.

Donc finalement, ça s'est transformé en bonne journée.
La messe s'est bien passée, on a eu une vingtaine de spectateurs en ligne alors qu'on n'avait fait aucune pub vu qu'on pensait que ça allait pas marcher, on a juste mis une bannière sur la page d'accueil du site internet, je trouve ça assez fou que 20 personnes aient cliqué dessus (et que 8 aient tout regardé intégralement) alors que c'était super mal filmé et que c'était quand même une messe, à 16h, la veille de Noël.

Ceci dit c'était un archevêque super connu qui s'est ramené pour faire la messe, à la fin il a pris des photos avec les gens, ahah, c'était assez fou, il a même terminé son discours de fin de messe par "maintenant je vais aller répondre à quelques interviews au fond de la salle". Pas vraiment le même style que les archevêques français quoi.

Ensuite je suis allée me promener sur la 5th Avenue pour voir les vitrines de Noël que j'ai pas trouvé vraiment extraordinaires, mais je vous mettrai quand même les photos un de ces jours.

Puis j'ai retrouvé Edmond et 4 autres filles de Sciences Po dans un resto italien où on s'est fait un petit repas de Noël très sympa pendant 3h.

Enfin, on est allés jusqu'à Harlem pour récupérer les affaires d'Edmond dans l'auberge de jeunesse de Claire (assez fou comme auberge de jeunesse, réservée aux filles, porte rose, plinthes roses, papier rose dans l'imprimante...) puis on s'est fait un petit trajet d'1h30 pour redescendre jusqu'à Brooklyn et ensuite on a parlé plein jusqu'à 5h du matin et ce matin boum je me suis réveillée toute seule à 10h20, donc je pense pas tenir aussi longtemps ce soir, mais c'était plutôt cool comme veille de Noël, en fin de compte.

vendredi 24 décembre 2010

Ohlala n°115 (Fuck)

Finalement, je ne rentre pas le 26 mais le 27.
Parce que j'ai fait ma réservation de ticket pour le 27.
Malin.

Donc j'ai un jour de + à occuper dans New York.
Déjà que je me demande bien ce que je vais faire demain alors que ce sera le 24 décembre...

On dirait pas du tout que c'est Noël.
D'ailleurs y a toujours pas de neige.

Demain, j'ai le choix entre rester toute seule ou passer Noël avec des inconnus. Et franchement, je ne sais pas ce que je "préfère".
Oui je sais c'est dommage de faire l'asociale la veille de Noël.
Mais je m'en fous des inconnus.
Je voudrais être avec les gens que j'aime, parce que c'est ça, le principe, à Noël.

Pour m'occuper (et parce que je suis la seule à savoir comment installer tout le bordel avec la caméra) j'irai donner un coup de main au shelter pour la retransmission de la messe en ligne.

En fait c'est ça que je devrais faire. Trouver une association qui aide genre les SDF et passer Noël avec eux. Ah ben tiens, ça tombe bien, je bosse justement pour une association qui aide les SDF.

Le point positif du jour, c'est qu'il y a plusieurs bannières en ligne et que plusieurs personnes m'ont dit qu'elles étaient jolies (mais qu'il y avait des fautes dedans, ce qui est vrai, j'avais écrit "shouln't" au lieu de "shouldn't" et "spleeping" au lieu de "sleeping". Je les ai lues et relues une centaine de fois et j'ai jamais vu ces putains de fautes). Il y a même une fille qui a commencé un de ses mails en disant qu'elle aimait mon prénom. Ahah !

Plus je passe de temps à faire des choses (que je considère comme) utiles et + j'ai de mal à m'identifier au fonctionnement "étudiant" (ce qui est un gros cliché pour dire "le comportement des gens de mon âge qui font tout à l'arrache et qui trouvent que la seule chose vraiment importante c'est de s'amuser et de boire beaucoup d'alcool"). On m'a souvent dit que j'étais + vieille dans ma tête que dans mon corps mais là je crois qu'on atteint un niveau rarement égalé.

Sur ce, je vais dormir, parce qu'il est minuit vingt et que les grand-mères normales dorment toutes déjà depuis bien longtemps.

jeudi 23 décembre 2010

Ohlala n°114 (Rush)

Période des fêtes oblige, période bien occupée sur mon lieu de stage et je ne m'en plains absolument pas !

Aujourd'hui j'ai probablement fait/achevé/commencé la chose dont je suis la + fière depuis le début de ce stage : convaincre plusieurs blogueurs de poster une bannière de soutien à CH pour les dons de fin d'année sur leur blog. Pour l'instant j'en suis à 12 qui ont répondu et qui étaient tous super enthousiastes. Demain je verrai s'ils ont ajouté les bannières (je pourrais aller voir tout de suite vu que je connais l'adresse de leurs blogs par coeur mais je me fais un petit suspense).

Pour en arriver là, il a fallu :
- trouver des blogueurs. Donc utiliser Google Analytics, Google tout court, chercher sur Wordpress des gens qui avaient écrit le nom de l'ONG sur leur blog... (malheureusement j'ai pas encore trouvé le moyen de faire cette recherche sur Blogger, on dirait bien qu'ils n'ont pas de page d'accueil qui centralise toutes les publications contrairement à euh toutes les autres plateformes de blog. C'est frustrant vu que c'est une plateforme énormément utilisée par les Américains - il faudra que je vérifie si c'est pas LA + utilisée d'ailleurs).

- créer des bannières. Donc apprendre à maîtriser Photoshop pour l'obliger à faire ce que j'avais en tête. En créer plusieurs (on en a gardé 5). Ce qui me fait le + plaisir au cours de ce stage c'est que j'ai enfin l'occasion de faire des choses très créatives et concrètes, ce dont j'ai toujours rêvé. C'est un peu comme un cours d'art plastique mais sans Damien qui jette des bouts de gomme à Arthur à la table d'à côté et avec des sujets moins contraignants mais à réaliser en moins de temps.

- contacter les blogueurs. Trouver un moyen de les contacter d'abord, parce qu'un blogueur ne donne pas toujours son adresse mail en gif animé à paillettes dans la colonne de droite de son blog. Et puis leur écrire à chacun un message différent qui corresponde au ton de leur blog. En anglais, oui monsieur. Et en résistant à l'envie d'ajouter "je suis désolée si y a plein de fautes c'est parce que je suis française" parce que ça fait pas pro.

- créer les codes pour les bannières. Parce que créer une image c'est gentil, mais il faut ensuite fournir tout clé en main au blogueur, donc créer un code qui pointe vers l'url désiré assorti des ingrédients nécessaires pour qu'on puisse savoir ensuite quel blog a généré quel trafic vers notre page de dons. Donc apprendre à créer l'url "google analyticsé".

Et là je me pose une question de fond mais j'ai la flemme de chercher la réponse : on dit un ou une url ? Parce que ça me pourrit tous mes accords d'adjectifs du paragraphe précédent si on dit "une" (comme c'est fait de mots anglais il n'y a théoriquement pas de réponse, donc on va dire qu'on dit "un", ça m'arrange).

- répondre aux blogueurs en les remerciant d'avoir accepté et d'être aussi enthousiastes. Il y en a même plusieurs qui ont réclamé davantage de contenu à mettre sur leur blog pour faire un article spécial sur nous et tout. Même que j'ai convaincu une fille qui n'avait jamais entendu parler de CH avant et qui n'écrit que des critiques de livres sur son blog d'écrire un article sur CH, tout ça sans rien lui réclamer ! (et elle m'a répondu en 20 minutes)

Bien sûr, ce n'est qu'une des activités du moment, entre la préparation du streaming de la messe de Noël au shelter vendredi, la surveillance de notre page Fb et de notre compte Twitter, une réflexion sur la forme que pourrait prendre une sorte de suivi de certains résidents, pour que les supporters de CH sachent un peu + concrètement ce qu'on y fait, la prévision de nouvelles bannières + générales (pas seulement tournées vers les fêtes de fin d'année) parce que j'espère bien que certains blogueurs demanderont s'ils peuvent avoir quelque chose de + "longue durée" que ces petites bannières pour une semaine...

D'ailleurs, parmi les trucs qui me surprennent beaucoup à CH et qui vient en partie du fait que c'est une petite structure qui fonctionne beaucoup à l'instinct et pas une grosse organisation bien rodée, c'est le manque assez systématique de prévision. Il est très rare qu'on fasse les choses beaucoup à l'avance. On en parle à l'avance mais on les réalise au dernier moment, la veille ou le jour-même (voire trop tard selon un avis personnel, parce que je trouve que le 22 décembre c'est trop tard pour proposer des bannières "pour les fêtes" il aurait fallu faire ça juste après le 15 et avoir tout de prêt au moment où on commençait à solliciter les gens.

Alors que là, certains d'entre eux m'avaient répondu depuis 2 jours et je n'avais pu leur donner aucune nouvelle parce que je devais attendre la création des codes et la mise en ligne des images par Molly puisque je n'ai pas moi-même accès au serveur du nouveau site de CH.

Bref, quand je serai directrice des levées de fonds, je m'y prendrai davantage à l'avance. Si.

mardi 21 décembre 2010

Ohlala n°113 (

Le défi des prochains jours c'est de finir tous mes stocks de nourriture périssable avec le 26 décembre. J'ai commencé par mon pain de mie et j'ai découvert qu'il avait pas attendu le grand nettoyage par l'estomac pour périr tout seul. Miam.

D'ici le 26 il va se passer plein de trucs, notamment Noël, or il se trouve que je ne sais pas du tout ce que je vais faire ce jour-là, si ce n'est qu'Edmond est théoriquement censé être présent à New York et que Molly m'a proposé de venir avec lui chez sa soeur (à elle, pas à lui).

Aujourd'hui à CH c'était la journée de Noël d'ailleurs, il y a eu une course d'organisée (j'ai réussi à y échapper) et puis un jeu assez drôle, chacun devait envoyer par mail à l'organisateur un "fait marrant" sur lui-même, ensuite ils étaient affichés un peu partout dans CH avec en-dessous la liste de tous les employés du siège et on votait pour deviner qui était la personne concernée par ce fait.

On a eu un très marrant "mon premier job au lycée a été chez Chunkee Chicken. J'étais Chunkee." Bon bien sûr si on ne connaît pas la personne à qui c'est arrivé, c'est moins marrant, mais puisque c'est la 2e personne que j'ai rencontrée en arrivant le 1er septembre, bah c'était vraiment rigolo pour moi de l'imaginer déguisée en poulet.
Surtout ce poulet :



L'autre truc qui met de bonne humeur, c'est qu'aujourd'hui A. a tout lavé l'appart, même notre baignoire avec un produit qui pue le truc toxique mais pour le coup elle est redevenue blanche ce que je pensais pas possible (y avait des sortes de traces de rouilles qui étaient apparues sous le tapis anti-glissant et j'avais beau frotter avec une brosse et de l'ajax ça partait pas). Honnêtement, je m'en fous complètement de la gueule de la baignoire, mais c'est quand même une excellente nouvelle parce que c'est un signe très positif de départ imminent ! Ajoutons à ça un mail qui donne la date précise de son départ, envoyé à ses 3 autres colocs, avec détails de ce qu'elle prévoit de faire et jour pour payer le prochain loyer... moi je dis cette fois on est sur la bonne voie !

Seuls petits regrets :
- elle va être absente pile quand je serai pas là donc je pourrai pas tellement profiter de son absence, elle se casse le 24 et revient le 3 janvier.
- on va pas avoir besoin de faire la mission commando incognito avec Edmond, pourtant ça aurait été drôlement rigolo.

Pour que je sois vraiment heureuse, il faudrait juste que quelqu'un se décide à pirater Black Swan et le mette en ligne pour que je puisse voir ce film que j'attends depuis des mois sans payer 13$ le ciné. Et surtout, si des petits cons pouvaient arrêter de mettre en ligne des faux fichiers qui s'appellent "Black Swan" et qui contiennent en fait Inception ou tout autre film que j'ai déjà vu ou que je ne souhaite pas voir, ça serait sympa, merci.

lundi 20 décembre 2010

Ohlala n°112 (Blblbl)

Eh ben ce soir, j'ai rien à dire, si ce n'est que la journée a été chargée, que je suis bien fatiguée, que je suis en train de venir à bout des cadeaux de Noël et que la saison 4 de Dexter est encore mieux que la saison 1.

Puisqu'il n'y a pas de lecture ici, c'est l'occasion de visiter les blogs de la colonne de droite !

Ohlala n°111 (We've got a plan)

D'abord, un petit lien marrant : http://niemann.blogs.nytimes.com/2010/12/16/let-it-dough/

Et ensuite, juste vite fait, quelques nouvelles : bonne journée globalement aujourd'hui, surtout le matin et quelques minutes vers 2h du matin en France. Il me manque encore des cadeaux de Noël mais je viens de trouver de nouvelles idées - le + difficile c'est pour ma Maman parce que je voudrais lui ramener un truc un peu utile et pour l'instant j'ai surtout des idées de trucs amusants mais tout à fait inutiles (et encore je suis pas sûre qu'ils soient amusants pour elle, moi je les trouve trop cool mais j'ai pas trop envie de faire des cadeaux "que j'aime" comme ma grand-mère, j'aimerais mieux faire des cadeaux que les autres aiment).

Le moment marrant de la journée, c'était quand on s'est mis d'accord, avec Edmond, pour un super plan "mission largement possible" à propos de sa venue pour Noël. Comme 75$ ça fait un peu beaucoup pour accueillir un ami qui passera moins de 30h en tout dans l'appart (dont 24h de nuit - oui je suis une fille optimiste qui croit qu'elle va réussir à dormir 8h par nuit alors qu'elle passera Noël à New York), eh ben on a décidé qu'on paierait pas.
L'avantage c'est qu'A. est censée partir le jour où il arrive, donc tout coïncide parfaitement, elle ne saura pas qu'il vient et elle ne réclamera donc pas l'argent.
Oui, mais avec A., il ne faut pas sautiller de joie trop vite, puisque jusque-là elle n'a jamais passé + de 4h de suite hors de l'appart et qu'à chaque fois qu'elle a un grand projet prévu depuis plusieurs semaines, il se passe un truc la veille qui fait que tout est annulé (et qu'elle passe donc une journée habituelle à la place, entre le téléphone et la télé - vous devez commencer à croire qu'elle est obèse mais non pas du tout, elle a un poids tout à fait "normal" d'un point de vue français et donc carrément mince pour une Américaine. C'est bien étrange).

Donc, que faire si elle ne part pas, finalement ?
Eh bien... ne rien dire.
Parce qu'en fait, A., je ne la vois quasiment jamais vu nos horaires très différents et la configuration de l'appart qui fait que sa chambre est à l'opposé de la mienne.
D'ailleurs ça fait bien 3 jours que je ne l'ai pas croisée.
Donc si on rentre tard (à partir de 20h elle ne bouge plus de sa chambre), elle ne se rendra pas compte de l'arrivée d'un invité.
Et si on quitte l'appart avant 10h, elle dort encore, donc... séjour gratuit !

Et si jamais elle se rendait compte de quelque chose, "oh ben oui en fait je l'ai hébergé cette nuit parce qu'il devait dormir chez un ami à nous mais ça a pas été possible donc c'était tout à fait improvisé..." et bon, dans ce cas-là il faudra payer, bien sûr. A moins qu'on arrive à faire les pauvres malheureux étudiants fauchés qui sont bien dans la galère avec ce méchant ami qui les a laissés tomber au dernier moment et qu'elle nous dise (parce que c'est ça qui est super bizarre avec elle, elle est tout à fait capable de dire la chose suivante) "oh ben écoutez je comprends, là c'est vraiment exceptionnel, c'est pas grave, on va dire que tu ne payes pas". Niark Niark Niark.

dimanche 19 décembre 2010

Soundtrack n°30 (My favorite song at this time last year)

Day 30 - Ma chanson préférée il y a un an


Eh ben ça mes amis, j'en sais rien du tout !
Et quand j'y pense, y a un an... eh mais c'était y a un bon siècle.
Ouais.
Un bon siècle.

C'est à la fois flippant de se dire que tout est aussi éphémère, que tout change si vite, et puis rassurant de voir que ma vie est en mouvement, que je ne me dis pas "ah ben oui, c'est logique, c'était prévisible que je fasse ça aujourd'hui vu ce que j'étais il y a un an".

Et la bonne nouvelle, c'est que tout le changement de l'année passée m'a l'air de s'être fait pour le mieux.

Ah si, je crois que je sais ce que c'était, ma chanson préférée à l'époque. Et j'aime beaucoup mieux mon actuelle chanson préférée, pour tout un tas de raisons :

Help I'm alive, Metric


Et c'est ainsi que s'achève le 30 Day Song Challenge !
Et à vrai dire, même si j'ai trouvé ça marrant, je suis bien contente que ce soit la fin (c'est passé + drôlement vite ces 30 jours d'ailleurs) parce qu'à partir de demain j'aurai un seul article à écrire par jour et ça me laissera + de temps pour faire d'autres choses, genre penser aux derniers cadeaux de Noël !

Ohlala n°110 (Mute)

L'appart est super calme parce que Magda est partie ce matin. Déjà qu'y a pas beaucoup de bruit d'habitude, maintenant je l'entends même plus remuer de l'autre côté du mur et parler en polonais sur Skype.
Vu que c'était souvent la seule personne à qui j'adressais la parole dans la journée (+ que 10 mots de suite) eh ben je vais me taper une crise de mutisme jusqu'au 23 décembre.
D'ailleurs ça a commencé aujourd'hui : j'ai dit "Oh I'm sorry, ok, I'll be careful" à A. quand elle m'a demandé de refermer la porte d'entrée + doucement (ça l'a réveillée de sa sieste) (il était 16h30). Et j'ai dit "Hi" puis "Credit" puis "Thank you, good bye" à la caissière du Key Food Market. C'est tout.
Ah non, j'ai téléphoné 1h à mes parents, ahah. Mais c'était il y a si longtemps que ça compte à peine pour aujourd'hui.

Voilà.
Je vais continuer de rien dire dans mon lit.
Bonne nuit !

Soundtrack n°29 (A song of my childhood)

Day 29 - Une chanson de mon enfance

Alors alors alors, suspense, quelle chanson ridicule vais-je choisir pour évoquer mon enfance ?

Eh bien, non, ce ne sera pas Mimi Cracra, même si c'est probablement la chanson que j'ai la + chantée au cours des 5 premières années de ma vie (plusieurs fois par jour) (devant la cassette) (oui la même cassette plusieurs fois par jour) (les enfants adorent les activités répétitives).

En + j'ai jamais réussi à la chanter vraiment.
Parce que "l'eau moi j'adore ça ça dégringole et je rigole" c'était dit sur un rythme pas régulier du tout et rappelez-vous, je vous ai déjà confié que j'arrive pas à taper des mains en rythme, alors faire des triolets en chantant autant d'allitérations et d'assonances, encore moins (non pas des riz au lait, espèce de petit cancre au fond de la classe de solfège).

Non celle que j'ai vraiment beaucoup beaucoup chantée et qui me rappelle beaucoup beaucoup de moments de mon enfance (et ce qui est surprenant c'est que je réalise rétrospectivement ce soir que c'est pas étonnant comme chanson, ça correspond pas mal à celle que j'étais et même celle que je suis devenue - la question est : était-ce prémonitoire ou ai-je bâti ma vie sous l'influence de cette chanson ? rien que ça.), et donc cette chanson c'est...

Partir là-bas, La Petite Sirène


(C'est un peu nul parce que c'est la version remastérisée donc elle a plus la même voix que dans le dessin animé que j'ai regardé jusqu'à user la bande de la cassette, mais je trouve pas la 1ère version avec une vidéo et un son corrects)

Woooooooooaaaah ! Y a une PETITE SIRENE 3 !! Ahah voilà une occupation toute trouvée pour les soirées où je sais pas trop quoi faire (hum, ça n'arrive jamais, mais il faut être préparé à tout).
http://www.youtube.com/watch?v=kwD3T1N3avg

samedi 18 décembre 2010

Ohlala n°109 (No marks, Good marks)

Ce soir, soyons honnête, grosse flemme d'écrire. Preuve en est la pauvreté grammaticale de la phrase précédente, pourtant phrase d'ouverture de l'article. Comme quoi, faut se rendre à l'évidence, je serai jamais écrivain. Oui, en ce moment, entre dessinatrice, psy et écrivain, j'ai un peu tous mes rêves d'enfant qui me reviennent, ça doit être l'ambiance de Noël, c'est mignoooooon.

Alors, ben tiens, en parlant d'enfants, lisez donc ceci, c'est à propos de la suppression des notes en primaire et ça reflète entièrement mon point de vue donc en un seul Ctrl+C Ctrl+V je vous écris un putain d'article argumenté, drôle et qui a déjà reçu 297 commentaires. C'est beau l'informatique.
Ah oui donc, le lien, c'est celui-là :
http://odieuxconnard.wordpress.com/2010/11/19/note-de-service/

On notera que du moment où on considère les enfants comme des êtres humains et pas comme des petites poupées de porcelaine, j'ai une forte tendance à adhérer au propos tenu.
L'article date d'il y a un mois, je viens juste de le découvrir sur Fb, si ça se trouve tout ça est déjà passé de mode en France, j'ai noté qu'il y avait une vague excitation (modérée) sur le sujet en novembre mais je n'ai pas vu de note là-dessus (uhuh c'est le cas de le dire) depuis plusieurs jours alors sûrement que j'arrive après la bataille, mais en fait tant mieux, puisque mon but est surtout de vous faire lire un texte marrant et puisque le débat me semble aussi inutile que vain, les notes étant nécessaires, que ça plaise ou non.

Si jamais vous avez quand même envie de donner votre avis en commentaire, faites, je vous en prie.

Soundtrack n°28 (A song that makes me feel guilty)

Day 28 - Une chanson qui me fait me sentir coupable


La culpabilité c'est ma spécialité, alors je vais essayer de m'appliquer et de vous en trouver une qui fait bien culpabiliser.
Mais avant je m'interroge.
Est-ce que c'est moi qui saisis mal la question, ou bien est-ce que la personne qui a créé ce challenge avait la même capacité hypertrophiée à la culpabilité que moi ? Parce que personne n'a l'air de comprendre "coupable" comme "quand j'écoute les paroles, je me sens coupable" mais comme "quand je l'entends je me dis rohlala je devrais pas écouter cette chanson elle est nulle quand même" et résultat plein de gens qui ont fait ce challenge avant disent "mais c'est quoi la différence avec la chanson guilty-pleasure ?".

Selon moi, ici, la question de savoir si c'est une chanson qu'on estime être de la bonne musique ou pas n'entre pas du tout en compte.
Alors peut-être que pour une fois je vais vous proposer du bon son.
Peut-être.

Bon.
Je pourrais sûrement trouver quelque chose de + personnel, qui me rappelle quelques échecs de l'adolescence, quelques trahisons silencieuses par omission, par paresse, par agacement, quelques phrases que j'ai n'ai pas eu le courage de prononcer ou quelques sentiments dont j'ai embarrassé des gens qui ne savaient pas quoi en faire, quelques reproches égoïstes que j'ai adressés à quelqu'un qui était suffisamment dévasté pour ne pas avoir besoin d'une gamine aveugle à rassurer.
Mais si je vous donne un vrai exemple de ce qui me fait culpabiliser, sans vouloir vous offenser, je doute que vous arriviez à saisir d'où vient la culpabilité.
Ok, vous me croyez pas ?
Eh ben par exemple, la chanson "Les gens raisonnables" de Mickey 3D, elle me fait culpabiliser. Elle me fait culpabiliser parce que :
- je me reconnais dans la description des "gens raisonnables" et je m'en veux de pas savoir être "pas raisonnable"
- j'ai envie d'être "pas raisonnable" et je m'en veux de pas en être capable
- j'ai envie d'être "pas raisonnable" et je m'en veux de m'imaginer que ce serait mieux comme ça alors qu'en fait je sais très bien que dans 90% des cas, dans la vie, c'est mieux d'être raisonnable (cf. tenir tête à A. ou faire la mielleuse).
- je me reconnais dans la description des "gens raisonnables" et je me dis que c'est mon éducation qui veut ça et je m'en veux de le reprocher implicitement à mes parents alors qu'ils ont raison de m'avoir appris à être raisonnable.
- parfois, je suis pas raisonnable, et dans ces cas-là je culpabilise à mort.

Voilà, vous étiez prévenus que c'était tordu.
Apparemment je suis allée un peu trop au cathé et le principe de culpabilité lié à la faute s'est tellement systématisé dans mon esprit qu'absolument tout peut être vu comme une faute. Genre écrire cet article, je devrais pas, parce qu'il est vachement personnel et que n'importe qui peut le lire et mes parents vont le lire et peut-être qu'ils vont ressentir ça comme un reproche. Donc je culpabilise d'être en train d'écrire cet article. Mais si je le dis pas, c'est que j'essaie de continuer d'éviter le sujet alors qu'il devient de + en + évident que j'ai un problème avec la culpabilisation, or c'est pas bien de garder des non-dits et de pas chercher à comprendre qui on est et comment on fonctionne pour s'offrir la possibilité de vivre + serein ensuite, donc même si j'efface cet article, je culpabiliserai de pas avoir le courage de dire "j'ai un problème".

Tout ça pour dire que maintenant j'espère que vous êtes convaincus, la culpabilité c'est ma spécialité. C'est pour ça que j'ai renoncé à devenir avocate, à chaque fois que mon client aurait été déclaré coupable j'aurais eu l'impression que c'était moi qui étais coupable de son emprisonnement.

Et tout ça pour dire aussi que Les gens raisonnables n'est PAS la chanson du jour parce que vu que là je viens déjà de culpabiliser plein en écrivant cet article, y a pas de raison que ça soit pas communicatif alors je vous ai choisi une chanson qui devrait vous aussi vous faire sentir au moins un peu coupable, je suis comme ça moi, je partage. Même je vous mets les paroles pour être sûre que vous comprenez bien tout.

Donc c'est pas de la grande musique, mais l'important c'est les paroles (ce challenge me fait réaliser que toute la chanson française que j'écoute est plutôt naze niveau musique et que je l'écoute seulement pour les textes).

Et au cas où vous vous poseriez la question, le fait de travailler bénévolement pour des SDF me permet de culpabiliser un tout p'tit peu moins maintenant quand j'entends cette chanson, mais quand même, je sais toujours pas trop quoi faire quand je vois un SDF - surtout ici parce que j'ai un accent de merde donc je peux pas engager la conversation et je suis pauvre donc je peux rien leur donner. En + mon ONG aide les jeunes et j'arrête pas de me dire que c'est injuste pour ceux qui ont + de 23 ans, qu'ils ont aussi droit à un nouveau départ et tout. Et puis ensuite je me dis que qui je suis pour décider de ce qui serait bon ou pas pour un SDF alors que je sais même pas ce que ça signifie vraiment, je suis bien prétentieuse. Et je culpabilise.

Le clodo, Monsieur Roux


Allez donne moi un peu de monnaie juste une p' tite pièce s'il te plait
Pour m'acheter de quoi manger, pour m'aider à subsister.
Allez donne moi un p'tit euro moi je ne suis qu'un pauvre clodo,
Ca m' dépannera un p' tit peu et après tu dormiras mieux

Regarde moi j'ai mauvaise mine
C'est que la rue ça lamine,
Je vis dans la crasse des grands boulevards ,
La misère le désespoir,
Y'a qu' mon chien qui m' tient compagnie,
Qui m'surveille dans la nuit,
Des fois qu'un pote vienne me planter,
De la dope de la monnaie.

Allez donne moi un peu de monnaie juste une p' tite pièce s'il te plait
Pour m'acheter de quoi mourrir, pour m'aider à survivre.
Allez donne moi un p'tit euro moi je ne suis qu'un pauvre clodo,
Ca m' dépannera un p' tit peu et après tu dormiras mieux

Comme le vieil épouvantail
Celui qui fait peur aux marmailles,
Pauv' type qui pue qui picole
Qu'a pas écouté à l'école.
Supporte pas la société
Qu'on essaye de lui résister
Regarde bien c' qui t'arrivera
Si tu veux pas marcher au pas.

Allez donne moi un peu de monnaie juste une p' tite pièce s'il te plait
Pour m'acheter de quoi fumer, pour m'ach' ter à picoler.
Allez donne moi un p'tit euro moi je ne suis qu'un pauvre clodo,
Ca m' défonc'ra un p' tit peu et après je dormirais mieux

Ton sandwich tu peux t' le garder
Ca fait longtemps qu' j'ai arreté
La seule chose qui me tient chaud
C'est l'alcool le monoco
Si ça gène ta bonne consciense
De financer d' la déchéance
Dis toi qu' si j' pouvais pas picoler
J' deviendrais vraiment mauvais,

Allez donne moi un peu de monnaie juste une p' tite pièce s'il te plait
Pour m'acheter de quoi fumer, pour m'ach' ter à picoler.
Allez donne moi un p'tit euro moi je ne suis qu'un pauvre clodo,
Ca m' défonc'ra un p' tit peu et après je dormirais mieux

On m' retrouv' ra un beau matin
Mort à coté de mon chien
Mort de vieillesse à 35 ans
Ou de misère naturellement
Tu sais ça fait bien longtemps
Qui a plus rien qui vit la d' dans
La seule chose que j'attend
C'est le jour de mon enterrement

vendredi 17 décembre 2010

Ohlala n°108 (She's going!)

Bon bon bon, ne nous emballons pas.
Rien n'est fait, il n'y a même pas de dates précises encore.
Si ça se trouve c'est encore un effet d'annonce comme il y en a eu tant, "alors bientôt je vais faire ci et ça donc il va se passer ceci et cela" et puis la veille "you know what? It happens that eventually, I will not..."
Donc même si à l'annonce de la nouvelle je me suis retrouvée euphorique, j'essaie de relativiser et de me dire que la vie est une pute même si des fois elle donne méchamment l'impression inverse.

Bon mais alors KESKISPASSE ?

Eh ben A. m'a envoyé un mail aujourd'hui pour annoncer qu'elle sera PAS LA POUR NOWEEEELLL.
Hum bon.
Il me reste un peu trop d'optimisme on dirait.

Surtout que les infos sont peu nombreuses.
- Elle sera "out of town" avant que je retourne le 26 en France
- Elle veut que je paie le loyer le 23.
- Elle va aller "upstate NY with an old friend"
- Elle y sera jusqu'au nouvel an.

Donc comme dit Magda : "Hmmm, I wouldn't be happy before she loft for good ;-)"

Pour l'instant, le mystére n'est donc pas percé : on ne sait toujours pas si elle est
- mythomane (elle sait qu'elle ment mais elle ne peut pas s'en empêcher, sa vie est construite de mensonges),
- devenue folle à force d'être seule (elle vit sa vie dans sa tête, fait des plans, prévoit plein de choses, puis finalement ne fait rien en s'inventant des prétextes auxquels elle croit autant que le reste)
- ou bien schizophrène (j'hésitais avec "personnalités multiples" mais ça ressemble davantage à de la schizophrénie : coupure de l'esprit avec la réalité, elle est incapable de donner aux choses l'importance qu'elles ont pour le commun des mortels - notamment les morceaux de nourriture dans l'évier, alors qu'elle peut affirmer quelques jours + tard qu'elle a l'habitude de mettre ses déchets dans l'évier ; désordre total dans l'expression des émotions et de l'affection, parfois elle s'excite pour un truc absolument sans importance, parfois elle ne réagit pas du tout à un truc assez grave (parfois ces deux réactions s'appliquent au même sujet à quelques heures d'intervalle), elle peut employer un ton très neutre et distant pour donner une information et quelques heures + tard laisser une carte de Merry Christmas contre le montant de la porte de ma chambre ; activité délirante, elle passe des journées en neurasthénie totale en face de sa télévision et puis brusquement pendant quelques heures elle s'active énormément jusqu'à l'épuisement).

Comme je viens de le mentionner, le dernier événement en date c'est qu'en rentrant ce soir j'ai découvert une enveloppe à mon nom coincée dans ma porte, je me suis dit et merde qu'est-ce que j'ai encore fait, ça doit être la deuxième menace officielle d'expulsion, et puis en l'ouvrant j'ai découvert une carte de voeux vraiment mignonne avec 3 petits chats peints qui portent des bonnets de lutin (ça pourrait être kitsch mais c'est vraiment mignon) avec écrit de la main d'A. "Merry Christmas Swan !"

En fait le "old friend" avec qui elle est censée partir pour Noël doit être un ancien amant qui vient de se remanifester ou un truc du genre, fin je vois que ça pour expliquer ce brutal élan de gentillesse.

jeudi 16 décembre 2010

Soundtrack n°27 (A song that I wish I could play)

Day 27 - Une chanson que j'aimerais savoir jouer 


Alors donc, je sais jouer du piano, du moins je l'ai fait croire à ma famille pendant des années parce qu'ils en savent encore moins que moi (ceci dit le Frère était pas très dupe).

Je sais aussi jouer du cazou, parce que tout le monde sait en jouer, suffit de savoir souffler, ce que tout être respirant sait faire.

A une époque ma grande ambition dans la vie c'était d'apprendre la harpe, je trouvais ça beau, sophistiqué, j'avais pas encore saisi que pour jouer de cet instrument il faut s'appeler Marie-Christelle (pardon à tous mes lecteurs qui ont une maman qui s'appelle Marie-Christelle) (ceci dit mon premier prénom il pourrait carrément correspondre à celui d'une fille qui joue de la harpe. Avec un serre-tête en velours. AAAAAAAAH.)

Depuis pas mal d'années je me dis aussi que j'aurais bien aimé savoir faire de la batterie et ce rêve est probablement décuplé par la conscience que c'est franchement utopique puisque j'ai du mal à taper des mains en rythme sur une chanson pendant + de 30 secondes (et par défaut je tape toujours sur le mauvais temps).

Mais si y a bien un instrument que j'aimerais maîtriser et même que j'ai commencé à apprendre timidement... c'est la guitare. Pourtant la guitare, n'en déplaise au Clara le GenderStudiesRepresentative, c'est généralement plutôt un truc de mec. Selon mon estimation personnelle, 90% des garçons rêvent de savoir jouer de la guitare au lycée parce qu'ils ont très bien compris que leurs petites camarades ont beau être + matures qu'eux au même âge et + finaude de façon générale, eh ben y a un phénomène très étrange que nous appelleront Le Phantasme du Guitariste (oui avec "ph" parce que ça fait + scientifique d'utiliser la graphie grecque) : 90% des filles qui ont entre 13 et 18 ans ont une très sérieuse tendance à trouver qu'un mec qui joue de la guitare est avant tout sexy, quels que soient ses autres attributs du sujet.
Je sais de quoi je parle.
Heureusement, maintenant, j'ai 20 ans et ma vie sentimentale va beaucoup mieux.

Juste pour ceux qui se demandent qui sont les 10% que je n'ai pas pris en compte, sachez qu'il s'agit des homos.

Alors bon, tout ça pour dire quoi, finalement ?
Eh bien que la guitare ça me fascine, parce que j'ai beau avoir vraiment essayé, je ne saisis pas comment on peut réussir à produire un accord. Je connais la théorie. Mais anatomiquement parlant, il semblerait qu'il me manque au minimum une phalange à chaque doigt pour réussir cette prouesse musicale.

Vous comprendrez donc que la chanson que j'aimerais beaucoup savoir jouer sur un instrument, c'est celle-là (en dehors du fait que ça m'aurait permis d'être la guitariste de Jim Morrison - c'est d'actualité de parler de lui puisqu'il vient d'être gracié par le gouverneur de Floride pour les travaux forcés dont il a écopé après s'être prétendument adonné à l'onanisme sur scène. Sympa le gouverneur. Décision politique courageuse et engagée. Surtout quand on sait que ça s'est passé en 1969. Et que Jim, bien qu'il soit une légende vivante à jamais, est mort en 1971, quelques heures après avoir parcouru la rue perpendiculaire à celle de mon studio parisien) : <-- ah oui, vous ne vous y attendiez plus aux "deux points", mais c'est la suite logique de la phrase commencée avant les parenthèses, t'as qu'à vérifier si tu me crois pas.

Spanish Caravan, The Doors

Je remercie le Frère qui m'a fait découvrir ce morceau dans la voiture il y a fort fort longtemps alors qu'il venait juste d'acheter son iPod Shuffle orange (y a des détails comme ça parfois qui te restent en tête comme s'ils étaient super importants, c'est la vie)

Ohlala n°107 (She's gone / Toy'R'ugly / morning meeting)

Bon, eh bien maintenant c'est prouvé : c'est avec les vieilles recettes qu'on fait les meilleures confitures.
Autrement dit, le poison, la poudre, les plaquettes de substance visqueuse, c'est absolument inutile. Les pièges à souris avec un peu de peanut butter, ça loupe pas.

Jusqu'à nouvel ordre, il n'y a donc plus de Joséphine.

Ceci dit je m'en fais pas, ce n'est que partie remise.

Comme vous avez été drôlement gentils de pas vous plaindre du faible contenu des derniers jours, voilà les photos prises hier dans le Toy'R'us de Times Square en compagnie de Matthias et Bérengère.

Attention les yeux, trio Barbie Tw*light !!
On notera qu'ils ont profité de la pâmoison prépubère pour faire des économies de t-shirt de loup-garou.

Encore mieux : Just*n Bi*ber !!
Là il est en humeur "je suis canadien donc je porte des moon boots"

Et là il est en humeur je suis trop un rebelle, "street style collection" peut-on lire à côté de son épaule gauche. Wesh je fais des chansons avec un rapeur "Eenie meenie miny mooooooe"
Ahahah je ne résiste pas à la tentation de vous informer que la formidable chanson donc je viens de vous citer les "paroles" a été écrite par... Kingston, Bi*ber, Carlos Battey, Steven Battey, Benny Blanco, Marcos Palacios et Ernest Clarke. Voilà une démonstration imparable que le travail de groupe c'est nul et que + y a d'individus dans le groupe et + la qualité du travail décroît. 


Bwaaaah ! Non ce n'est point Halloween, c'est le dernier concept Barbie : tu achètes un corps et puis plein de têtes et tu clipes et déclipes les morceaux.... Point intéressant : il n'y avait que des corps de blanches en vente mais il y a des têtes de noires. 

Vous croyiez que c'était fini, eh bien pas du tout, revoilà Justin Bridou avec "60 CUTE STICKERS" (et un poster géant). Si les Américains ont super peur de la pédophilie, les Canadiens, fidèles à leur haine ancestrale de leurs voisins du Sud, ont décidé de se la jouer briseur de tabous et de promouvoir internationalement l'excitation sexuelle provoquée à la vue de petits garçons.


Changeons une dernière fois de sujet : depuis quelques jours Molly a décidé de faire le point avec moi tous les matins sur ce qu'elle a à faire dans la journée, histoire de me montrer en quoi consiste exactement son boulot. Aujourd'hui, ça a donné lieu à une discussion très intéressante sur la difficulté de faire prendre conscience aux gens que ceux qui sont + dans la merde qu'eux ne l'ont pas toujours cherché (message qui est particulièrement difficile à faire passer à propos des SDF).

J'ai suggéré qu'on parle davantage des jeunes dont CH s'occupe, parce qu'après tout si les gens ne savent pas qui sont les gens qu'ils aident ou qu'ils peuvent potentiellement aider, c'est normal qu'ils ne se rendent pas forcément compte de la nécessité (pour les autres comme pour eux) d'apporter cette aide.
Comme Molly a aimé l'idée, je suis chargée de creuser l'idée et de trouver le format idéal pour tenir informés le public du quotidien de 2 ou 3 jeunes résidant à CH.
Quelque chose me dit que je vais commencer à dormir avec un carnet et un stylo à côté de mon lit.

mercredi 15 décembre 2010

Soundtrack n°26 (A song that I can play on an instrument)

Day 26 - Une chanson que je peux jouer sur un instrument


Bon, quand c'est moi ça rend pas aussi bien que dans la vidéo hein, surtout les parties qui vont vite, enfin quand même, je ne dis pas ça pour vous impressionner mais je peux jouer ça :

Für Elise, Beethoven

mardi 14 décembre 2010

Ohlala n°106 (Cheese-Eating Surrender Monkey)

En fait, je suis parfaitement saine et même sauve.
Ceci dit, ce soir, en rentrant, il faisait -6°C "feels like 4°F" = -16°C. Et putain, je sais pas exactement ce que -16°C est censé représenter vu que j'ai jamais été dans un endroit pareil mais pour le coup, la petite partie de mon corps à l'air libre a souffert. Sachant que je portais mon manteau long rembourré, mes bottes de neige, mes gants enfoncés dans mes poches (avec les mains dedans oui merci sinon ça sert à rien), mes chaussettes longues sous le pantalon, mon écharpe jusqu'en haut du nez et mon cache-oreille en lapin, la réponse est : les yeux.

En traversant Empire Boulevard ce soir, il y a eu une putain de rafale de vent et j'ai bien cru que j'allais y perdre mes yeux tellement d'un coup j'ai eu la sensation que mes paupières venaient d'être botoxées.

Ceci dit, pour l'instant, il n'y a pas sérieusement de neige au sol et une fois la panoplie enfilée, si en + je plisse les yeux, j'ai étonnamment très peu froid. Demain matin il fera -8°C, toujours + loin toujours + fort, je vous raconterai si c'était marrant.

En attendant, ce soir, c'est Dexter saison 4 épisode 4, donc je vous abandonne rapidement - ce blog perd en qualité dis donc, les articles se font de + en + courts, on fait la maligne à vouloir écrire tous les jours et puis on faiblit en milieu de course hein...

Juste, avant de vous laisser, je vous fais part d'un palpitant test que j'ai effectué sur les stéréotypes américains sur les Français : sachez que je suis....

I AM THE CHEESE-EATING SURRENDER MONKEY! Which French Stereotype Are You?
Avec comme sous-titre : 
There has never been a significant French victory at any time in history. Ever. No, it's true. I heard on Fox News that Google had confirmed this as a fact. Speaking of facts, it's a little-known fact that the original design for the Statue of Liberty had both hands in the air.
[Si vous voulez savoir vous aussi quel stéréotype français vous êtes, cliquez sur l'image ! - Test en anglais malheureusement donc il faut un peu maîtriser la langue pour voir à quel point les réponses proposées sont marrantes]

Soundtrack n°25 (A song that makes me laugh)

Day 25 - Une chanson qui me fait rire

Bon, on ne peut pas dire que les Fatals Picards soient d'excellents chanteurs. Pas qu'ils ne savent pas chanter, ça en fait personne ne sait si c'est le cas ou en tout cas le secret est bien gardé, parce qu'en général ils chantent juste n'importe comment.

L'avantage c'est que si la mélodie n'est pas très évoluée, ça permet de laisser la place (et là pour le coup ça laisse vraiment beaucoup beaucoup de place, donc heureusement qu'ils se rattrapent avec ce qui va terminer cette phrase :) aux paroles.

Mes préférées, ce sont sûrement "Les dictateurs" et "Seul et célibataire" (et je me sens comme Soljenitsyne à la fête de l'Huma).
En fait Seul et Célibataire c'est de très loin ma très préférée, mais j'ai pas du tout envie de mettre une chanson de rupture donc je vais plutôt mettre une chanson avec des animaux...

La ferme, Les Fatals Picards

(Oui, c'est un peu long, mais avouez que c'est marrant)


PS : pour la chanson funéraire, j'aime autant pas choisir, vous ferez ce que vous voudrez, de toute façon même si c'est pourri je pourrai plus vous entendre donc je vous en voudrai pas, promis. Par contre si vous pouviez éviter de mettre des chrysanthèmes sur ma tombe ça serait vraiment adorable, parce que je hais ces fleurs. 

BREAKING NEWS - Testament

Ok, il fait -6°C ce matin, "feels like 7...°F" soit -13°C (TREIZE).
Donc en fait l'histoire de la musique d'enterrement hier c'était prémonitoire.
J'ai toujours pas de chanson à vous suggérer, mais si je survis pas à cette journée, sachez que je vous emporte tous dans mon coeur, tout ça, et que je donne tous mes vêtements à Housing Works, par contre je voudrais être enterrées avec mes chaussures à talon haut avec la bride verticale sur le dessus du pied. Et avec The History of Love de Nicole Kraus, si possible la version française + la version américaine.

Et aussi je voudrais que quelqu'un envoie des lettres anonymes méchantes à A. pendant 3 ans environ.

Lobster revient au Frère, pour la collec.

Le reste bon, vous êtes des adultes majeurs, vous dialoguerez, de toute façon je suis pauvre.

Allez, adieu et à ce soir !

Soundtrack n°24 (A song that I want to play at my funeral)

Day 24 - Une chanson que je voudrais qu'on joue lors de mon enterrement

Alors là en fait, tout de suite comme ça, si j'ai le choix, je préfère autant pas mourir.
Parce que la vie est plutôt cool, tu vois.

Mais bon, s'il faut vraiment choisir...
Bah je dirais "Les étoiles filantes" des Cowboys Fringants, mais je l'ai déjà utilisée ailleurs, et puis elle serait triste alors ça ferait encore + pleurer les gens, parce qu'évidemment tout le monde pleurerait beaucoup, les femmes se frapperaient la poitrine, tout ça tout ça.

Alors disons plutôt...
Eh ben la réponse demain, parce que je sais pas et qu'il est tard.
Oui, je suis cruelle. C'est ainsi qu'on instaure le respect.

Ohlala n°105 (Waffles)

Avec Matthias et Bérengère on est retournés à Amy Ruth et j'ai repris le fried chicken avec une gauffre et j'ai emmené la fin dans une boîte pour pouvoir le finir demain soir et c'était trop bon coooooomme d'habituuuude (alors là non, ça ne se prononce pas comme Claude François mais comme Florence Foresti imitant Adjani).

Et puis on est allés à Columbia et on est entrés dans un lieu réservé aux étudiants où il faut un pass qu'on crée à partir de ta carte d'identité et tout et tout et tout, grande classe. Et ok, j'avoue, la bibliothèque est super grande.

Ce soir badam, premiers vrais flocons de neige. A priori, ça tiendra pas. Mais si y a ne serait-ce qu'une toute petite couche demain matin, je sors les bottes fourrées trop laides que je vous ai toujours pas montrées, mais les photos devraient arriver demain, promis promis.

Vous savez quoi ? Eh ben dans moins de 2 semaines je serai en FRANCE !!!
Est-ce que c'est pas trop ouf ?
Eh ben si, c'est moi qui vous le dis. Comme quoi, c'est vrai que ça passe vite cette connerie.
Ceci dit je vais pas vraiment pleurer en quittant le sol américain, A. et Joséphine pendant 16 jours.
Au fait Maman, pour les pièges à souris, c'est pas la peine, Audrey en a mis partout dans la cuisine et le couloir.

Maintenant le challenge c'est de pas perdre un orteil au cours d'une excursion nocturne.

lundi 13 décembre 2010

Ohlala n°104 (She's back)

Aujourd'hui, j'ai fait des crêpes pour accueillir Bérangère qui arrivait du froid Vermont pour 2 jours avant de continuer vers la France. Pendant que j'attendais que les bords de ma 2ème crêpe commencent doucement à se soulever pour signifier qu'elle était prête à être retournée, j'ai perçu un mouvement du coin de l'oeil. C'était une souris qui remontait le long du fil électrique venant de derrière le four. Joséphine is back. VDM.

Soundtrack n°23 (A song that I want to play at my wedding)

Day 23 - Une chanson que je voudrais entendre le jour de mon mariage

Euuuuh... bonne question. Que je ne me suis jamais posée.
Bon. Comme il est un peu tard et que j'héberge une amie pour 2 jours, on va faire rapide en disant le premier truc qui me vient à l'esprit :

Autobahn, Kraftwerk.
(Comprenne qui est concerné)

dimanche 12 décembre 2010

Ohlala n°103 (Bed blogging)

Article de blog écrit dans mon lit ! (Tiens, c'est la première fois que je fais ça et avec 3 coussins dans le dos c'est plutôt agréable)

Journée passée en pyjama (mais quand même, il y a eu déplacement du corps jusqu'au bureau, ainsi qu'une petite dizaine d'aller-retours en direction de la cuisine ou de la salle de bains).

Même que j'ai refusé d'aller à un concert avec Magda, entre autres parce qu'il aurait fallu que je prenne une douche et que je m'habille. Et grand bien m'en a pris puisqu'elle n'est toujours pas rentrée alors qu'il est presque 2h, or je déteste les soirées qui durent toute la nuit quand je ne peux pas décider de l'emploi du temps.

Et pourtant, j'ai perdu un kilo depuis hier selon la balance de la salle de bains. Comme quoi hein, le sport, on ne le répétera jamais assez, c'est juste du masochisme. Ou alors il ne faut jamais faire confiance aux balances. Les deux interprétations me vont.

C'est fascinant, voyez-vous, comme on peut construire un article de blog sur une inactivité totale. Ceci est le 5e paragraphe d'un texte où il ne se passe rien, il y a juste des kilos qui disparaissent sans qu'aucune action n'en soit la cause. Vraiment fascinant.

Oh, j'ai trouvé documentaire sur HEC qui date de 1998 (donc il y a des Francs dedans, c'est rigolo - non pas ceux avec des grands moustaches, ça c'était encore avant, là je vous parle de la monnaie). Selon moi c'est une démonstration en règle qu'il est extrêmement sain de ne pas avoir de campus sur Paris à ScPo parce que ça accentuerait encore certains mécanismes déjà en cours.

Comme ça dure en tout une heure, je ne sais pas si l'un d'entre vous aura le temps et le courage de tout regarder, mais je vous mets quand même les vidéos :

Uploaded by stemol
Uploaded by stemol
Uploaded by stemol.

Les témoignages des élèves sont très intéressants et on y retrouve beaucoup de choses qu'on entend aussi à ScPo, avec cependant (j'ai l'impression) une pression moins forte du groupe et du regard des autres, grâce à l'absence de campus où tout fonctionne en circuit fermé.
Surtout, suivre l'évolution des étudiants et voir à quel point leur sentiment d'extériorité s'efface peu à peu au profit du sentiment d'appartenance - tempéré et donc rendu acceptable par un reste de mise à distance et l'affirmation "on a bien fait la fête, on a bien compris ce qui nous est arrivé, [...] mais il est temps d'être un peu + authentique".

Comme je suis une fille (si si) qui n'a aucune illusion quant à la potentielle bonté intrinsèque de l'homme mais qui continue de croire que l'intelligence est un bon outil pour modérer les choses, je pense qu'en effet, certains restent fidèles à leurs idées malgré le moule dans lequel on est tous poussés à entrer.
Ceci dit, clairement, il y en a qui font de cet esprit communautaire une véritable identité, au point d'exclure de leur considération tous ceux qui n'atteignent pas ce "niveau". Ce n'est pas propre à HEC, c'est le cas avec tout concept entouré de prestige. 
Mais il y a quelque chose qui cloche, pour ne pas dire quelque chose de pourri, dans cette idée qui s'auto-alimente que c'est une école géniale puisqu'elle forme les meilleurs et que c'est normal de se considérer comme le meilleur quand on y entre puisque cette école est géniale.

Je ne dis pas ça pour cracher dans la soupe, j'adore mon école, j'y passe les meilleures années de ma vie (jusque-là), j'y apprends des choses passionnantes, mais je me rends parfois compte à quel point parfois j'adhère facilement à ce qu'on m'y dit sans me demander si c'est forcément la seule facette de la vérité.
C'est le cas avec tout ce qu'on apprend, tout le temps, bien sûr, il faudrait toujours gratter la surface pour vérifier le contenu.
Mais ce qui me pose problème, c'est l'arrogance que certains retirent de leur réussite. Avec mon éducation catholique forcément je vois ça d'un mauvais oeil. Mais il me semble que ça va au-delà d'une simple valeur religieuse et que les gens qui pensent qu'ils "méritent" cette réussite se plantent, gravement, mais je n'arrive pas encore à l'expliquer de façon claire et convaincante.

Surtout pas à 2h30 du matin.