Ce soir, soyons honnête, grosse flemme d'écrire. Preuve en est la pauvreté grammaticale de la phrase précédente, pourtant phrase d'ouverture de l'article. Comme quoi, faut se rendre à l'évidence, je serai jamais écrivain. Oui, en ce moment, entre dessinatrice, psy et écrivain, j'ai un peu tous mes rêves d'enfant qui me reviennent, ça doit être l'ambiance de Noël, c'est mignoooooon.
Alors, ben tiens, en parlant d'enfants, lisez donc ceci, c'est à propos de la suppression des notes en primaire et ça reflète entièrement mon point de vue donc en un seul Ctrl+C Ctrl+V je vous écris un putain d'article argumenté, drôle et qui a déjà reçu 297 commentaires. C'est beau l'informatique.
Ah oui donc, le lien, c'est celui-là :
http://odieuxconnard.wordpress.com/2010/11/19/note-de-service/
On notera que du moment où on considère les enfants comme des êtres humains et pas comme des petites poupées de porcelaine, j'ai une forte tendance à adhérer au propos tenu.
L'article date d'il y a un mois, je viens juste de le découvrir sur Fb, si ça se trouve tout ça est déjà passé de mode en France, j'ai noté qu'il y avait une vague excitation (modérée) sur le sujet en novembre mais je n'ai pas vu de note là-dessus (uhuh c'est le cas de le dire) depuis plusieurs jours alors sûrement que j'arrive après la bataille, mais en fait tant mieux, puisque mon but est surtout de vous faire lire un texte marrant et puisque le débat me semble aussi inutile que vain, les notes étant nécessaires, que ça plaise ou non.
Si jamais vous avez quand même envie de donner votre avis en commentaire, faites, je vous en prie.
J'ai essayé de me tenir à l'écart de ce débat débile, donc je n'avais pas encore lu d'article de ce type. Là je viens de le lire. Et il m'a beaucoup énervée, cet article.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne le fond, je ne suis ni pour ni contre les notes. La seule chose pour laquelle j'accepterais d'avoir un avis, ce serait pour une vraie révolution du système scolaire.
En attendant, notes ou pas notes, ce serait pareil : autant d'échec scolaire, autant d'inégalités sociales, de discriminations sociales, culturelles, sexistes, autant de corporatisme enseignant réactionnaire, etc...
La seule chose que j'aurais à dire, c'est que les élèves français vivent assez mal leur scolarité (il faudrait que je te cite des sources précises, là, mais je t'assure il y en a). D'ailleurs l'auteur de l'article est d'accord avec ça, il précise bien que personne n'aime bosser, ni les enfants, ni nous ("quand ils ont le choix entre glander et aller au boulot", etc).
L'appel en question est effectivement bête et s'appuie sur des observations superficielles et biaisées, mais c'est pas pour ça que je me range du côté d'odieuxconnard.
En particulier, je suis profondément choquée par son paragraphe sur les filles et l'école, qui est profondément sexiste. J'ai bien peur que ce ne soit pas que de la provoc'.
Et je suis profondément choquée par son paragraphe sur sa vision de la Seine Saint-Denis. Vision très caricaturale, très influencée par les médias qui cherchent à développer un sentiment d'insécurité...
-> June Prune : Je me doutais bien que tu n'aimerais pas. Ceci dit, autant je comprends ton point de vue, autant je continue de bien aimer son article, parce que derrière ses hyperboles il met le doigt sur des trucs qui me semblent essentiels, notamment que la suppression des notes ne changerait absolument rien aux défauts du système actuel et que ça ne le rendrait ni + performant ni + agréable à vivre (voire que ça le rendrait pire).
RépondreSupprimerL'autre point intéressant selon moi c'est ce qu'il dit - sans approfondir beaucoup - sur la confusion entre démocratie et égalitarisme fanatique qui veut que tout le monde apprenne exactement la même chose de la même façon. Et puis il rappelle que les enfants sont beaucoup + malins que les petits êtres faibles qu'on ne cesse de nous décrire et ça, ça fait du bien (c'est horrible parce qu'en grandissant je me mets aussi à sous-estimer les + jeunes que moi alors que je me suis toujours promis de me rappeler qu'à 11 ans on comprenait déjà très bien le monde dans lequel on évoluait - et même bien avant).
Ce qui est terrible, c'est que je suis complètement d'accord avec toi à propos d'une vraie révolution du système scolaire. Mais alors même que les profs se sentent de moins en moins compris, que les inégalités entre les élèves sont de + en + choquantes, personne ne fait cette révolution parce que 1. c'est atrocement difficile de se mettre tous d'accord, en fait c'est même impossible ; 2. dès qu'on essaie de changer qqch dans l'éducation nationale, tout le monde se crispe, il y a toujours la moitié des profs qui pensent tout de suite "ah le gouvernement nous hait, il veut se débarrasser de nous", pof on descend dans la rue, un mois + tard les étudiants suivent, 2 semaines après les lycéens et hop, on abandonne le changement. Et l'année suivante, on fait passer vicieusement le truc par circulaire.
Je veux bien tes sources pour les élèves qui vivent mal leur scolarité, ça m'intéresse. Il me semble que c'est davantage vrai pour le collège que pour l'école primaire, mais je suis influencée par ma propre expérience.
D'une certaine façon ce débat se rapproche un peu de ton article "karl". Mais là on s'éloigne complètement de l'histoire des notes, on parle de révolution de la société toute entière et de transformation d'une société compétitive en société communautaire. Selon moi c'est le + beau des systèmes mais il ne fonctionne pas (je ne vais pas te faire le coup de "y en a qu'ont essayé, ils ont eu des problèmes" mais je ne vais pas détailler non plus parce que ce commentaire est déjà sans fin et je suis loin d'avoir fini).
A propos du paragraphe sur les filles, je pense que c'est de la provoc ou plutôt que ça fait partie du comique de répétition qui lui amène tant de lecteurs puisque dans plein d'articles il case des mecs obsédés par les "fifilles". Finalement je trouve ça aussi dégradant pour les mecs que pour les filles, je n'y vois rien de sexiste, juste de l'humour un peu facile. Mais peut-être que je vis dans le monde des Bisounours ^^.
Quant à la Seine-Saint-Denis, c'est très caricatural mais là encore je pense que c'est parfaitement pensé et que c'est autant une pirouette de fin qu'un rappel que les vrais problèmes ne viennent pas des notes mais des inégalités préexistantes, tout est dans l'exagération et la parodie dans cet article (dans ce blog en général) et ces 2 paragraphes sont à prendre au même titre que sa proposition de notes sur 666.
Tout ça pour dire, finalement, que les notes restent indispensables dans le système actuel et que les pseudo-tentatives d'aménagement "alors on va mettre des couleurs" ça perturbe encore + les élèves, ça les angoisse et ils poussent tous un soupir de soulagement quand ils reviennent aux notes (et ça, c'est du vécu).
Entièrement d'accord avec ton dernier paragraphe et même avec quelques autres. Sans doute suis-je aussi un odieuxconnard ! Mais je suis accompagné par la quasi totalité des parents et des élèves...Ça me rassure...
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