Journée passée en pyjama (mais quand même, il y a eu déplacement du corps jusqu'au bureau, ainsi qu'une petite dizaine d'aller-retours en direction de la cuisine ou de la salle de bains).
Même que j'ai refusé d'aller à un concert avec Magda, entre autres parce qu'il aurait fallu que je prenne une douche et que je m'habille. Et grand bien m'en a pris puisqu'elle n'est toujours pas rentrée alors qu'il est presque 2h, or je déteste les soirées qui durent toute la nuit quand je ne peux pas décider de l'emploi du temps.
Et pourtant, j'ai perdu un kilo depuis hier selon la balance de la salle de bains. Comme quoi hein, le sport, on ne le répétera jamais assez, c'est juste du masochisme. Ou alors il ne faut jamais faire confiance aux balances. Les deux interprétations me vont.
C'est fascinant, voyez-vous, comme on peut construire un article de blog sur une inactivité totale. Ceci est le 5e paragraphe d'un texte où il ne se passe rien, il y a juste des kilos qui disparaissent sans qu'aucune action n'en soit la cause. Vraiment fascinant.
Oh, j'ai trouvé documentaire sur HEC qui date de 1998 (donc il y a des Francs dedans, c'est rigolo - non pas ceux avec des grands moustaches, ça c'était encore avant, là je vous parle de la monnaie). Selon moi c'est une démonstration en règle qu'il est extrêmement sain de ne pas avoir de campus sur Paris à ScPo parce que ça accentuerait encore certains mécanismes déjà en cours.
Comme ça dure en tout une heure, je ne sais pas si l'un d'entre vous aura le temps et le courage de tout regarder, mais je vous mets quand même les vidéos :
Uploaded by stemol.
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Les témoignages des élèves sont très intéressants et on y retrouve beaucoup de choses qu'on entend aussi à ScPo, avec cependant (j'ai l'impression) une pression moins forte du groupe et du regard des autres, grâce à l'absence de campus où tout fonctionne en circuit fermé.
Surtout, suivre l'évolution des étudiants et voir à quel point leur sentiment d'extériorité s'efface peu à peu au profit du sentiment d'appartenance - tempéré et donc rendu acceptable par un reste de mise à distance et l'affirmation "on a bien fait la fête, on a bien compris ce qui nous est arrivé, [...] mais il est temps d'être un peu + authentique".
Comme je suis une fille (si si) qui n'a aucune illusion quant à la potentielle bonté intrinsèque de l'homme mais qui continue de croire que l'intelligence est un bon outil pour modérer les choses, je pense qu'en effet, certains restent fidèles à leurs idées malgré le moule dans lequel on est tous poussés à entrer.
Ceci dit, clairement, il y en a qui font de cet esprit communautaire une véritable identité, au point d'exclure de leur considération tous ceux qui n'atteignent pas ce "niveau". Ce n'est pas propre à HEC, c'est le cas avec tout concept entouré de prestige.
Mais il y a quelque chose qui cloche, pour ne pas dire quelque chose de pourri, dans cette idée qui s'auto-alimente que c'est une école géniale puisqu'elle forme les meilleurs et que c'est normal de se considérer comme le meilleur quand on y entre puisque cette école est géniale.
Je ne dis pas ça pour cracher dans la soupe, j'adore mon école, j'y passe les meilleures années de ma vie (jusque-là), j'y apprends des choses passionnantes, mais je me rends parfois compte à quel point parfois j'adhère facilement à ce qu'on m'y dit sans me demander si c'est forcément la seule facette de la vérité.
C'est le cas avec tout ce qu'on apprend, tout le temps, bien sûr, il faudrait toujours gratter la surface pour vérifier le contenu.
Mais ce qui me pose problème, c'est l'arrogance que certains retirent de leur réussite. Avec mon éducation catholique forcément je vois ça d'un mauvais oeil. Mais il me semble que ça va au-delà d'une simple valeur religieuse et que les gens qui pensent qu'ils "méritent" cette réussite se plantent, gravement, mais je n'arrive pas encore à l'expliquer de façon claire et convaincante.
Surtout pas à 2h30 du matin.
surtout à 2h30 du matin
RépondreSupprimerun documentaire sur HEC, ça va être drôle ça tiens :)
je blogue quasiment TOUJOURS de sous ma couette, et c'est vrai que c'est le pied !
RépondreSupprimermais sérieux ça me dépasse que tu ne l'aies pas fait avant, tu préfères te les geler assise à ton bureau plutôt que d'être bien confortable au chaud sous ta couette ?
-> Joana : Bah en fait je me les gèle pas parce qu'il fait + de 25 degrés dans ma chambre donc quand je suis sous la couette... j'ai trop chaud !
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