Il y a longtemps, fort fort longtemps (même que j'étais encore au lycée, rien que ça), j'avais un blog dont à peu près aucun de vous n'a l'adresse, et j'y avais écrit un article pas mal, à propos de ces CD qu'on écoute une fois puis qu'on oublie, qu'on retrouve couverts de poussière et qui, parce qu'on a changé depuis la première écoute, nous touchent.
Le soir où j'ai écrit ça, j'étais un peu triste, de ce genre de tristesse qui ne s'explique pas et qui fait dire "mais pourtant j'ai tout pour être heureux, je comprends pas". Ce genre de tristesse qu'on découvre à l'adolescence et qu'on entretient avec de longues introspections sur le sens de notre vie pendant les soirées pluvieuses en hiver.
A la fin de cet article, que je trouve bien meilleur que l'immense majorité des textes que j'ai écrits ici, j'avais recopié les paroles d'une chanson qui est sur ce fameux album empoussiéré.
Depuis, cette chanson me rappelle toujours ce sentiment. Et une période du lycée où j'étais, comme il dit dans la chanson, "pas très fière" de moi.
Elle est longtemps restée sur mon mp3, puis je l'ai retirée parce qu'elle correspondait trop rarement à mon humeur. C'est une chanson que je n'aime entendre que quand j'ai besoin d'être seule. Et ça m'arrive encore, même si c'est rare depuis quelques mois.
Peur de rien Blues, Jean-Jacques Goldman.
Eh oui, car je fus une grande auditrice de JJG, autrefois.
Cette vidéo de post-adolescente à tendance esthétique pseudo-gothique en rémission est assez horrible, d'autant qu'il manque le solo de guitare final qui fait pour moi tout l'intérêt de la chanson. Mais y a vraiment aucune autre version en ligne (ou alors le son est ignoble).
La voix de JJG est franchement pas celle de mon chanteur préféré, mais l'important dans cette chanson ce sont les paroles, alors je vous les recopie :
Y'a les choses qu'on peut faire
Et puis celles qu'on doit pas
Y'a tout c'qu'on doit taire
Tout c'qui ne se dit pas
Des vies qui nous attirent
De brûlures et de clous
Oui, mais ne pas les vivre
C'est encore pire que tout
De sagesse en dérive
De regrets en dégoûts
Y'a qu'une guitare à la main
Qu'j'ai peur de rien
Quand les juges délibèrent
Si j'fais mal ou j'fais bien
Si j'suis vraiment sincère
Moi j'sais même plus très bien
Quand les rumeurs "vipèrent"
Quand l'image déteint
Il m'reste ce vrai mystère
Et ça, ça m'appartient
Quand je frôle la lumière
Qu'un instant je la tiens
Avec ma guitare à la main
J'ai peur de rien
Y'a des choses qu'on pense
Qu'on voyait pas comme ça
Mais on garde le silence
Et on presse le pas
Des regards qu'on détourne
Des gestes qu'on fait pas
La conscience un peu sourde
Et pas très fier de soi
Quand la dose est trop lourde
Quand l'blues va un peu loin
J'prends ma guitare à la main
Et j'ai peur de rien
Et puis celles qu'on doit pas
Y'a tout c'qu'on doit taire
Tout c'qui ne se dit pas
Des vies qui nous attirent
De brûlures et de clous
Oui, mais ne pas les vivre
C'est encore pire que tout
De sagesse en dérive
De regrets en dégoûts
Y'a qu'une guitare à la main
Qu'j'ai peur de rien
Quand les juges délibèrent
Si j'fais mal ou j'fais bien
Si j'suis vraiment sincère
Moi j'sais même plus très bien
Quand les rumeurs "vipèrent"
Quand l'image déteint
Il m'reste ce vrai mystère
Et ça, ça m'appartient
Quand je frôle la lumière
Qu'un instant je la tiens
Avec ma guitare à la main
J'ai peur de rien
Y'a des choses qu'on pense
Qu'on voyait pas comme ça
Mais on garde le silence
Et on presse le pas
Des regards qu'on détourne
Des gestes qu'on fait pas
La conscience un peu sourde
Et pas très fier de soi
Quand la dose est trop lourde
Quand l'blues va un peu loin
J'prends ma guitare à la main
Et j'ai peur de rien
Je ne connaissais pas du tout cette chanson de JJG mais je la trouve pas mal du tout et les solos de guitare sont tout à fait réussis. C'est mieux que Lady Gaga, mais ça ne vise pas le même public !
RépondreSupprimer