dimanche 3 octobre 2010

Ohlala n°39 (Trader's Joe & Salvation Army)

Première vraie sortie dans Brooklyn !

Une semaine après le déménagement, on peut désormais dire avec certitude que c'était le meilleur choix de l'année. Ou en tout cas le meilleur que j'ai fait depuis mon arrivée aux Etats-Unis.

Audrey nous a accompagnées (avec Magda) dans un supermarché vraiment super, Trader Joe's. Eh oui nous voici donc de retour en plein dans la thématique "mangeeeer", parce qu'avec de pouvoir ingurgiter de nouveaux aliments il faut les acheter - et désormais ceci aura souvent lieu à Trader Joe's. Pour le même prix que la nourriture basique d'un Carrefour Market parisien, on peut y acheter des produits bio (oui, ça existe même aux Etats-Unis), des légumes et des fruits frais (entiers, comme en France, pas pré-découpés et empaquetés comme dans les pharmacies - pharmacies ??! oui oui remember), du pesto (!!), de la ratatouille (!!!) et de la glace à base de soja. Bref un magasin de bobo, en plein Brooklyn, 130 Court Street, NY 11201.

Comparé à tous ces "supermarchés" dont les étalages sont recouverts à 50% de biscottes, crackers, chips, biscuits, gateaux et à 25% de vernis à ongle, c'est juste presque trop beau pour sembler vrai. Les caissiers sont super sympas et ils ont inventé le meilleur système de caisses du monde : le système classique en France, c'est que tu choisis ta caisse au hasard, en regardant un peu les 2 ou 3 files autour de toi pour voir laquelle semble la + courte, ce qui est juste impossible une fois qu'elles disparaissent entre les rayons, lesquels deviennent alors impraticable parce qu'il y a plein de gens qui y font la queue et qui trouvent exaspérant que tu aies comme par hasard besoin des produits en fin de gondole, ce qui les oblige à se déplacer de plusieurs centimètres pour te permettre d'y accéder. Au final, tu choisis toujours la caisse où une grand-mère a besoin de retrouver ses lunettes au fond de son sac pour ensuite retrouver sa carte de fidélité qui est au fond d'une poche du sac puis bien regarder le nombre écrit sur les billets qu'elle sort précautionneusement (lire "avec une lenteur proche de l'immobilité") de son petit porte-monnaie.

La méthode Trader Joe's est la suivante : tout le monde fait la queue sur une seule longue file PERPENDICULAIRE aux rayonnages et il y a un gars (avec un piercing impressionnant sur la cloison nasale - mais ça vous empêche pas de respirer d'avoir des boules de fer dans chaque narine monsieur ?) qui scrute chaque caisse et qui te fait signe en te disant le numéro de la caisse libre. De cette façon, il n'y a jamais + d'un client à chaque caisse, le caissier ou la caissière à le temps de te dire bonjour, tu viens à lui alors qu'il fait de grands signes de bras pour montrer que son dernier client vient de partir donc tu te sens désirable et même désiré, c'est très agréable, il est en face de toi et pas sur le côté, c'est lui qui met tes achats dans ton sac et comme il fait ça des centaines de fois par jour il est BEAUCOUP + dégourdi que toi et les myrtilles ne se retrouvent pas au fond en-dessous du pack de lait, en + il est aussi + rapide que toi et ça te laisse le temps de retrouver toutes les cartes de fidélité que tu veux, de toute façon personne n'est derrière toi pour te pousser avec le bout de son chariot, bref J'AIME les caisses de Trader Joe's (et de façon générale j'aime les caisses de supermarchés américains, où tout le monde fait la queue dans l'ordre d'arrivée aux caisses et va ENSUITE vers la première caisse libre).

L'autre truc chouette avec Trader Joe's c'est qu'ils ne te refilent pas automatiquement 40 sacs en plastique, leurs sacs de base sont en papier, ils en vendent quelques uns en plastique et ils t'incitent fortement à venir avec ton propre sac - en te proposant de participer chaque semaine à une sorte de tirage au sort, j'ai pas trop compris le concept mais peu importe, tant qu'on n'augmente pas ma collection de sacs plastiques je-peux-pas-les-jeter-comme-ça-je-vais-les-garder-ça-peut-toujours-servir.

J'ai pas encore goûté le pesto mais Audrey m'a fait goûter sa glace au soja (cerise-chocolat) et c'était vraiment super bon.

Après cet interlude culinaire, abordons la suite de notre escapade : on avait l'intention d'aller acheter des meubles. On avait d'abord parlé d'Ikéa, finalement on s'est décidées pour Target (enfin elles ont décidé à ma place) et on a décidé de marcher jusque là-bas depuis Trader Joe's. Sauf qu'en chemin on a croisé un magasin de la Salvation Army (l'armée du salut en France) qui, tout comme Housing Works, revend à bas prix les vêtements qu'on lui donne. J'ai donc enfin un manteau, que j'ai eu pour 15$, ça n'est pas le + beau manteau du monde mais il est chaud, cintré, rembourré et il n'est pas noir mais marron-gris, ce qui n'est pas gai mais déjà moins triste et banal que noir. Reste à trouver des bottes à peu près de la même teinte (et des cache-oreilles !!).

Finalement Audrey et Magda en ont profité pour trouver les meubles qu'elles voulaient donc on est rentrées juste après en taxi - et elles ont refusé que je le paie parce qu'elles avaient acheté beaucoup + que moi et que si j'avais été seule j'aurais pas eu besoin de prendre ce taxi. Plutôt sympa !

Pour finir la journée, j'ai fait une lessive géante dans la machine à laver de l'appart mais je recommencerai pas parce que c'est une machine très bizarre, on dirait un pressoir à raisin, faut entasser tout le linge dans une cuve avec un pieu au centre et bien tasser pour que tout soit dans l'eau, la cuve est remplie d'eau et on verse la lessive directement dedans et après ça tourne sur soi-même puis ça se vide et puis c'est tout, ça fait juste tourner les habits en rond, c'est très gentil et marrant mais ça ne lave rien du tout. Heureusement il y a une laverie pas loin du tout qui devrait être capable de faire les choses un peu mieux la prochaine fois.

Il est infiniment tard, j'ai regardé un Dexter, relavé la moitié de mon linge à la main (j'exagère j'ai relavé 2 sous-vêtements), parlé avec Le Clara, perdu énormément de temps à faire je ne sais absolument pas quoi mais c'était très chronophage sans être assez marquant pour que je m'en souvienne 4h + tard et demain j'ai bien l'intention de dormir trèèèès longtemps sans mettre de réveil, pour la première fois depuis à peu près un mois.

2 commentaires:

  1. Je crois que je vais faire un article sur les sacs plastiques de supermarché et les sacs poubelle...
    J'adore moi aussi les caisses de supermarchés américains, c'est tellement intelligent, comme système. Mais c'est un emploi correctement rémunéré, ça, répartiteur-de-clients-vers-la première-caisse-libre ? Si c'est le 3e boulot quotidien d'une mère célibataire fauchée, c'est moyen... mais si c'est réservé aux étudiants qui essaient de payer leurs droits d'inscription à la fac, alors ça va.

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  2. -> June : C'est drôle comme on se pose parfois exactement les mêmes questions, parfois je vois quelqu'un faire un boulot hyper simple voire débile et je me demande combien on daigne le payer pour ça. Genre les mecs qui tiennent des panneaux aux coins des rues près de Times Square pour faire de la pub à un resto.
    Pour l'instant je n'ai pas osé demander combien ils gagnent.
    En tout cas là le mec avait davantage le profil étudiant-qui-taffe-le-week-end-pour-se-payer-des-sorties mais si ça se trouve c'était un jeune père célibataire fauché...

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