lundi 25 octobre 2010

Ohlala n°62 (The social network)

Hier, avec Magda et Aris, on est allées voir The Social Network.

Pour ceux qui n'auraient pas allumé un ordinateur depuis 8 ans et qui pendant cette période n'auraient jamais parlé à quiconque ayant moins de 83 ans, rappelons que c'est un film qui raconte comme Mark Zuckerberg a créé Facebook, le site internet qui a récemment dépassé Google en nombre de visites mensuelles. Autrement dit, il y a 540 millions de personnes qui s'y connectent chaque mois. Soit 35% des internautes.

Enfin... ce n'est pas vraiment ça, l'histoire de The Social Network.
Parce qu'inventer un site internet qui devient le premier site au monde n'est pas sans quelques conséquences.
Alors certes c'est ce qu'on pourrait appeler une success story.

Mais...



Mais en regardant la bande-annonce, on devine déjà que Mark Zuckerberg ne vit pas vraiment au pays des bisounours depuis qu'il a eu cette idée géniale. Enfin idée qu'il a eue... ce n'est pas l'avis de tout le monde. Le couple formé par les deux jumeaux de Harvard est juste parfait. De vrais copies d'étudiants de ScPo, la salle de sport sur le campus en +.

La scène d'ouverture et la scène finale se répondent avec un mélange d'ironie, d'espoir et de point d'interrogation, on ne pouvait pas trouver de meilleure fin et je suis sortie de la salle complètement euphorique (oui je m'emballe facilement quand j'aime les dernières secondes d'un film).

Le scénario n'est pas atrocement complexe, mais ça tombe bien, je l'ai regardé sans sous-titre (pas trop le choix hein) donc c'était + pratique pour comprendre ce qu'il se passait. J'en profite pour vous prévenir : n'allez pas au cinéma aux Etats-Unis, c'est atrocement + cher qu'en France - si si c'est possible, et ils ne sont pas vraiment du genre à faire des réductions types "carte 5 places" donc bam 13$ le séance dès que t'as + de 8 ans.
Et après tout, pas besoin d'être complètement torturé pour faire un très bon film. Les dialogues sont vraiment bons, surtout les répliques de Mark Zuckerberg - et ses silences ou phrases monosyllabiques.

Tout ça me fait penser qu'il faudrait quand même se pencher sérieusement sur la filmographie de David Fincher, dont je n'ai vu que Fight Club et Zodiac, qui font ceci dit partie de mes films préférés. Donc le prochain sur la liste, ce serait L'Etrange Histoire de Benjamin Button, puisqu'on m'en a dit tant de bien.

Et puis la musique qui accompagne le film est tellement bien ! Il suffit d'écouter celle de la bande-annonce... (Creep, au départ de Radiohead, ici reprise par Scala & Kolacny Brothers, une chorale féminine belge spécialisée dans les reprises - je vous ai mis des liens Youtube pour être sûre que vous pourrez les écouter). Les morceaux en eux-mêmes ne sont peut-être pas tous à tomber par terre, mais ils correspondent tout à fait au passage du film qu'ils soulignent.

Voilà la liste, trouvée sur ce site :




Voilà, j'espère que je ne vous ai pas dégoûté d'aller voir ce film (ça fait partie des points que j'aurais pu rajouter à mon portrait, cette capacité systématique à parler d'un film et de m'entendre dire "nan mais c'est bon tu peux me raconter la fin je pense pas que je le regarderai un jour...") parce qu'il m'a vraiment plu, et pas seulement parce que je passe ma vie sur Fb (surtout maintenant qu'à mon stage je bosse sur la page de CH et que donc bah je suis bien obligée d'y être connectée).
J'espère que Margaux ira le voir et nous en parlera comme ça je pourrai mettre son article en lien.

A propos de stage et de travail sur Facebook, c'est assez impressionnant de réaliser à travers les tâches qui me sont confiées à quel point les réseaux sociaux et surtout Facebook sont devenus absolument incontournables voire primordiaux en quelques années, alors qu'ils n'existaient pour ainsi dire pas il y a 5 ans - ou en tout cas pas suffisamment pour faire partie intégrante des stratégies de communication.

En fait je suis un peu devenue la Facebook girl de CH, j'arrête pas de rajouter des petits  Share  sur nos sites internet, des "Spread the word by sharing this page with your friends", etc.

Il faut dire qu'il y a de quoi comprendre cette nouvelle obsession du réseau social pour les entreprises et de façon générale tous ceux qui ont besoin qu'on parle d'eux pour exister (je parle de personnes morales hein, pas d'humains, même si ça peut arriver aussi aux choses vivantes).

EventBrite, un site dédié à la vente de tickets pour divers événements (pas seulement pour des spectacles, tout le monde peut se créer un compte et y vendre des tickets pour n'importe quelle occasion) vient de faire une étude de l'importance des réseaux sociaux dans le fonctionnement de leur commerce. Sur la page de chaque événement, il y a en effet un lien qui incite les gens à la partager sur Facebook (c'est à dire la faire apparaître sur leur "mur", la page personnelle de chaque membre de Facebook) et après chaque transaction il y a une fenêtre qui s'ouvre en disant "participer à un événement, c'est mieux entouré de ses amis, alors dites-leur sur Facebook que vous venez d'acheter un ticket".

Et pour chaque ticket "partagé" sur Facebook, il y a en moyenne 11 amis qui cliquent pour voir de quoi il s'agit et qui arrivent sur la page de l'événement (et 7 si on fait la moyenne de tous les réseaux sociaux comme Twitter ou LinkedIn qui sont aussi proposés par EventBrite).
Le pourcentage de partage d'un événement ne varie pas beaucoup qu'il s'agisse d'un gros truc de 10 000 personnes ou d'une petite fête de 10 personnes. Ce qui est le + partagé, ce sont les "workshops" (les ateliers, du style cours de cuisine en pratique avec dégustation à la fin, c'est très à la mode aux USA) et les événements eux-mêmes liés aux réseaux sociaux. Viennent ensuite les conférences, les concerts et les levées de fonds, tiens tiens, ça nous intéresse (je précise que j'ai découvert EventBrite parce que c'est justement sur ce site qu'on vent les tickets pour la Halloween Party !).

En fait chaque partage augmente la visibilité de l'événement, surtout si la personne qui a eu connaissance de l'événement par un réseau social partage à son tour l'info... en image, ça donne ça :

Social Commerce

Mais après tout, ce genre de truc existe + ou moins déjà avec la pub, non ? Eh bien... non.

Parce que là, le message est beaucoup + personnel et pas du tout perçu comme de la pub.
Si vous voyez une pub dans le métro qui vous dit "Des enfants dorment tous les soirs dans la rue. Pour les aidez, donnez", vous allez vous dire "ohlala, c'est triste". Et puis le temps de rentrer chez vous, il y aura eu la concierge qui vous parle de la fuite d'eau du 4e et puis dans le courrier "coucou salut c'est moi la facture d'électricité, rappelle-toi le soir où tu as décidé de pousser les capacités de ton processeur à fond pour tester l'efficacité de tes nouveaux ventilateurs jaunes fluo", eh ben les enfants qui dorment sous les ponts vous les avez oubliés.

Sauf que pour oublier à quel point la vie c'est une sacrée pute, on le répétera jamais assez, vous allez sur Facebook pour proposer à Kévin d'aller boire une bière ce soir au Gentleman... et puis sur son mur y a marqué "je viens d'allumer une bougie pour rappeler au monde de ne pas oublier les enfants SDF" et vous vous dites "putain Kévin c'est quoi tes conneries avec les bougies ?" et vous cliquez, et vous arrivez sur le site de CH qui vous dit "eh, si vous voulez, vous pouvez allumer une bougie... et puis aussi nous donner 10$ pour les réchauffer pour de vrais les gamins" et pof, vous allez peut-être bien faire un don.


C'est tout simple, ça pousse à l'over-consommation dans beaucoup de cas avec l'allégresse innocente des moutons courant vers l'abattoir, mais si ça sert à augmenter les profits des méchants capitalistes, ça sert aussi à donner une bien meilleure visibilité aux bonnes idées, aux tentatives de pousser les gens à se bouger, et ça, eh ben, "J'aime".

Oh et au fait, devinez quelle est la première chose qu'on a faite en rentrant hier soir, à 1h passées ? Oui oui, on s'est ajoutées sur Facebook =).

2 commentaires:

  1. Phoque, il est cool the social network.
    et à NY c'est 40% plus cher qu'à Austin :p

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  2. Nan mais mes colocs ont voulu aller sur Broadway... on s'est retrouvées au 3e rang d'une salle minuscule. Heureusement que je les ai trainées au MacDo parce qu'elles voulaient absolument acheter a manger dans le ciné et elles ont fait demi tour qu'en voyant les parts de pizza a 6$ (alors que je leur répétais que ca allait etre bcp + cher).

    A part ca, elles ont 25 et 27 ans et on pourrait croire qu'elles ont un peu d'expérience pratique de la vie. Mais en fait, non.

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