Ohlala n°50 (My name is Swan, but you can call me Margaux)

OHLALA ! N°50 !

Il faut fêter ça !

Sauf que voilà, ce soir, je suis désespérée, parce que Margaux a écrit un article trop bien sur le fait d'avoir 20 ans et c'est exactement l'article que j'aurais voulu publier à ce sujet, mais elle l'a fait avant moi (ok, elle m'a laissé 2 mois d'avance dont je ne me suis pas servi, mais quand même).

Or il se trouve que Margaux m'avait déjà piqué l'idée de faire une présentation de soi en plusieurs points surprenants et hilarants. Certes elle ne m'a rien piqué du tout puisque j'avais qu'à le faire avant elle, mais quand même, là encore, je me suis sentie flouée.

Le pire c'est qu'elle ne s'en prend pas qu'à moi, puisqu'elle a aussi publié un article sur Amélie Nothomb pile quand Jean allait le faire.

Or, Jean, bien que je ne te connaisse pas (ceci dit je kiffe ton blog), je vais prendre exemple sur toi. Car tu n'as pas faibli face à l'adversité, non, tu as choisi de publier quand même ce que tu avais prévu d'écrire, malgré la tentative sournoise de Margaux de te couper l'herbe sous le pied, soit disant en toute innocence puisqu'elle ne savait pas que tu allais le faire toi aussi.

Bon, on est bien d'accord, se faire voler un article qu'on n'a jamais écrit, c'est rien.
Eh bien puisque tu as volé 3 articles de blog, Margaux, tu as volé 3 fois rien.
Quant à moi, je vais plagier un seul de tes articles, c'est à dire rien.

7 choses que vous avez toujours voulu savoir sur moi (sans oser le demander)

1. Je conduis bien. Certes, personne ne veut l'admettre, surtout pas mon père, mais c'est la vérité. Je respecte toujours les stop, je ne roule jamais + de 5km/h au-delà de la limite autorisée (sauf sur la nationale entre Blois et Tavers de nuit en rentrant de chez Buffalo Grill, parce que je suis censée être encore limitée à 80 mais je vais à 100 étant donné que y a personne et que c'est une ligne absolument droite pendant 30 minutes) et je ne cale plus en démarrant. Certes, j'ai tordu un poteau devant chez LéAnarkniffe. Mais il était tordu dans l'autre sens avant, donc j'ai failli le remettre du droit en fin de compte. Et puis j'étais en marche arrière et tout le monde défonce quelque chose un jour en marche arrière. Et surtout, c'était il y a un an et demi, donc ça suffit, y a prescription. J'ajoute que je suis capable de retrouver mon chemin jusqu'à la maison sans avoir regardé un plan à l'avance, parce que j'ai une intuition et un sens de l'orientation remarquables, et que je n'ai jamais bu d'alcool avant de conduire (ou alors de nombreuses heures avant, donc ça compte pas).

2. A propos d'alcool, sachez que si vous voulez me transformer en fille facile, c'est l'arme ultime. Même quelques bières peuvent suffire. Comment ça, "non merci ça me tente pas" ? C'est pas très sympa. Mais de toute façon tant mieux, parce que, sachant cela, depuis que je suis amoureuse, je ne bois plus. Et même si tu parvenais à me faire boire, ignoble pervers caché derrière ton écran, je ne céderais pas, en fait, parce que j'ai la chance d'avoir rencontré quelqu'un de tellement bien que je ne trouve plus aucun autre mec désirable (oooh c'est chouuuu).

3. J'ai tout le temps de la chance, d'ailleurs. Vous connaissez sûrement quelqu'un qui loupe tout le temps son train, qui ne déclenche pas l'ouverture des portes automatiques dans les magasins, qui se retrouve avec l'ancien numéro d'une p*te quand il achète un nouveau portable, etc. Eh bien ce n'est pas moi.
- J'ai eu mon permis après 22h de conduite alors que je calais encore au démarrage - sauf ce jour-là, un mois après mon 18e anniversaire, en pleine crise de couple (j'avais pleuré 40 minutes avant d'entrer dans la voiture et je me suis faite larguer 48h après).
- Quand j'arrive sur le quai du métro, la rame que je veux prendre est généralement en train d'arriver.
- J'ai perdu mon stage de 3A début juillet, 15 jours après j'en avais retrouvé un au coeur de Manhattan et il est + intéressant que celui prévu au départ.
- J'ai reçu mon visa pour les Etats-Unis un lundi, en ayant eu un rdv à l'ambassade le vendredi. Mon avion partait le mardi.
- Je suis en bonne santé, mes parents me paient tout ce dont j'ai besoin et bien davantage, j'ai des amis qui restent formidables même à l'autre bout du monde, j'ai des room mates à la fois respectueuses, intéressantes et drôles, j'ai un sens de l'adaptation performant et un cerveau en très bon état de marche, ce qui me permet d'apprendre le langage php avec cette courbe de progression :

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4. Ceci dit, toute cette fantastique chance ne m'empêche pas d'adorer me plaindre. Surtout pour dénigrer mon apparence extérieure. C'est un de mes jeux favoris, facilité par le fait que j'ai le cheveu naturellement gras et sans volume, le pore de peau dilaté et plein de sébum, le poil noir, le ventre jaune, les seins immuables depuis la classe de 4e et les ongles mous. Les éléments corporels qui trouvent grâce à mes yeux sont peu nombreux ; il s'agit de mes plantes de pied, de mon pouce droit, de ma lèvre inférieure et de mes dents. Manque de bol, vous noterez que 50% des choses réussies chez moi se trouvent soustraites au regard du public presque en permanence (d'autant que par contre je déteste mon sourire bouche ouverte, donc ça annule la force positive de mon émail).

5. Tout ça n'est pas arrangé par le fait que je n'ai absolument aucune confiance en moi. En effet, paradoxalement, bien qu'aillant conscience que je suis protégée contre la malchance par une force mystérieuse, il m'est impossible de prendre une décision sans avoir l'aval d'un tiers et je pars toujours vers une nouvelle aventure en étant persuadée que tout va très mal se passer - même demander à Molly quand est-ce que je peux rentrer en France vers Noël est un calvaire et je repousse le moment fatidique depuis des semaines, tout en sachant pertinemment qu'elle va être adorable et me dire que je peux rentrer 15 jours sans problème. Quand à répondre au téléphone de mon bureau, c'est l'une de mes pires phobies, parce que je suis persuadée que si je décroche, je ne vais rien comprendre à ce qu'on me dira parce que je suis trop nulle en anglais alors que ça sera quelque chose de très important - résultat, je ne décroche jamais et je ne sais pas si quoi que ce soit d'important aurait pu m'être transmis par ce moyen de communication.

6. J'ai d'ailleurs tout un tas de phobies et névroses assez originales et surtout très précises. En vrac, j'ai énormément de mal à manger des aliments verts ; je ne panique absolument pas quand je me coupe mais j'ai des vertiges quand je me fais un bleu tellement j'ai peur de mourir d'une hémorragie interne ; l'animal qui me terrifie le + est la méduse ; je cesse de m'alimenter pendant une semaine à chaque fois que je sors du territoire français ; je suis incapable de marcher sur une plaque de métal qui recouvre un trou dû à des travaux sur un trottoir même si 3 Allemands obèses et éméchés viennent de la franchir sans encombre ; je ne peux pas m'empêcher de me représenter mentalement les expressions imagées utilisées par mes interlocuteurs (ce qui est une faculté assez horrible quand on entend "j'ai un chat dans la gorge" ou "je chie dans son lait") ; je suis tellement obsédée par le recyclage que je peux aller chercher un emballage en carton au fond de la poubelle normale si une de mes colocs l'y a mis. La névrose la + inquiétante de toutes est peut-être que j'aime toutes mes névroses et que je les considère comme des traits essentiels de ma personnalité.

7. Je suis en pleine mutation. 
Sur le plan physique, je me suis mise à porter des slims et des talons hauts, ça va en horrifier + d'un à mon retour en France mais ça m'a permis de remarquer que la forme de mes jambes peut aussi entrer dans ma liste d'éléments physiques potables.
Sur le plan mental, je commence à prendre confiance en moi, ou du moins à prendre conscience du fait que ma confiance est basse par rapport à ce que je suis capable d'accomplir (ok, y a encore du travail).
Sur le plan sexuel, ahahah vous avez vraiment cru que j'allais vous le dire ?
Sur le plan informatique, je suis en train de découvrir les bases de la programmation et c'est super passionnant.

ET POURTANT, malgré ces révélations fracassantes et ces évolutions récentes, je suis toujours la même, c'est promis, et je vous aime toujours autant et peut-être même encore + fort depuis que j'accepte de m'aimer un peu.