Autre truc : je viens d'allumer enfin la télé et le nouveau Governor de New York parle. Il a l'air méchant. Mais je suis influencée par le fait qu'il est Républicain. Il faut que je me mette dans la tête que les Républicains ne sont pas forcément toujours les méchants. En tout cas je comprends bien ce qu'il dit - mais comme j'écoute pas vraiment, je saurais pas dire exactement ce qu'il raconte. Quand même il a l'air méchant. Voilà qui est de l'analyse politique. Il faudrait que je me remette à suivre un peu les infos, quand même, c'est pas très sérieux tout ça.
Bon, revenons-en à des sujets + frivoles et divertissants.
Avec Le Clara, on a essayé de photographier les rats dans le métro, mais on n'a pas réussi. Je me demande à quoi on ressemblait, penchées sur le bord du quai à chercher les bestioles des yeux avec concentration. On devait sûrement faire un peu peur. En tout cas pendant ce temps personne a tenté de nous aborder. Nan parce que vendredi soir c'était horrible.
Petite typologie des mecs chelous de New York City (cette faune n'est pas forcément caractéristique des lieux, on en trouve des spécimens en de nombreux points du globe, mais New York étant la ville des excès, on y trouve des caractères exacerbés) :
- le gars typiquement américain : il porte un t-shirt et un short qui ne mettent pas en valeur son ventre à bière. Il a une casquette et il parle très très fort. Quand il s'adresse à une femelle, c'est pour lui proposer d'aller voir un show. Il reste planté à un coin de rue et aborde tout ce qui passe à sa portée.
L'attitude à adopter : faire comme si on l'avait pas vu (impossible de faire comme si on ne l'avait pas entendu), certes c'est très mal poli, mais de toute façon il est déjà en train de s'adresser à la personne derrière vous. Par la suite, éviter de repasser par là, parce qu'en fait il se souvient de vous : "Eh vous êtes déjà passées tout à l'heure ! Je m'en souviens parce que..." là il va faire un compliment sur vos yeux ou votre sourire, mais vous ne l'entendez pas parce que vous avez fini de traverser la route.
- le gars flippant : il est employé par un restaurant pour tenir l'ardoise et réciter tous les plats spéciaux du jour en souriant. Pourquoi pas, au moins lui il est bien habillé. Sauf qu'il parle encore + fort que le précédent et qu'il a des canines de vampire, une bouche immense qui postillonne et un regard fixe quand il parle (et une lueur assez inquiétante qui tremblote au fond des yeux). Il insiste super lourdement pour vous faire entrer, tant et si bien que vous avez la nostalgie de la rue de la Huchette (pour les Parisiens : oui, à ce point - pour les non-Parisiens, la rue de la Huchette, c'est ce piège à touristes où tous les serveurs lancent des "Hello" aux passants avec force courbettes, sourires et insistance).
L'attitude à adopter : si vous avez vraiment faim, vous pouvez manger dans ce restaurant, de toute façon lui il restera à la porte d'entrée. Mais bon, les restaurants qui racolent comme ça sont rarement les meilleurs donc mieux vaut passer votre chemin - surtout que vous ne le savez pas encore, mais quand vous aurez tourné en rond pendant 1h30, vous reviendrez ici et vous découvrirez un charmant bistrot italien qui sert du saumon grillé à la sauce tomate à un demi-block de là, pour moins cher - hinhinhin.
- le vieil Américain très flippant (avec un chien) : il porte une veste en jean et une casquette, déjà ça commence mal. Il est vieux, pas genre 50 ans, plutôt genre 70 en étant sympa. Il s'approche alors que vous êtes dans une ruelle sombre avec un guide Lonely Planet à la main et au lieu de proposer de l'aide, il dit en français "vous êtes très jolies". Je ne sais pas si son sourire est édenté ou s'il a un dentier, il fait sombre. Ce qui est sûr c'est qu'il a un petit chien dans les bras. Hum. Un chien ? Ne serait-ce pas plutôt un rat pelé passé au micro-onde ?
L'attitude à adopter : Hum VIENS SWAN ON VA ALLER CONSULTER CE GUIDE PLUS LOIN.
- le gros pervers dégueu : là je suis désolée mais y a pas d'autre mot. On était installées sur les marches de times square et j'avais trouvé bizarre qu'un mec tout seul vienne s'installer juste devant nous, mais bon, au pays de la liberté, chacun a le droit de venir admirer la vue sur Broadway... mais a un peu moins le droit d'admirer la vue sous les jupes des filles, que je sache. Je me suis dit que je me faisais des films et qu'il avait juste tourné la tête vers nous en se relevant. Sauf qu'ensuite il est resté en bas des marches en nous jetant des petits coups d'oeil, alors j'ai fait à Clara : "tu vois le mec là bas ? celui avec un t-shirt rouge, du ventre, un sac à dos et des lunettes à monture dorée ? - Il a une moustache ? - Oui. - Il fume ? - Oui." Clara n'a pas eu besoin d'ajouter "il a une coupe de merde ?" parce qu'elle avait compris que c'était lui. Et il restait toujours en bas des marches au milieu de la foule. On a continué de discuter. Et il est revenu s'asseoir devant nous. Et après avoir attendu 30 secondes, il s'est retourné pour jeter un coup d'oeil entre nos jambes ! Han ben oui, vas-y pépère, fais toi plaisir ! C'était tellement pas discret que s'en était hallucinant. Et il décollait pas, ce con. On a été obligées de s'arrêter de parler et de le fixer toutes les 2 en silence pour qu'il comprenne qu'il était peut-être le temps d'aller mater ailleurs.
L'attitude à adopter : gueuler "putain mais faut pas se gêner !" et le fixer. Et puis essayer de ne plus y penser parce que putain c'était vraiment dégueu.
Bon, ça n'était pas si frivole et divertissant comme sujet alors terminons sur une note positive : j'ai oublié de vous parler du Black and White cookie ! En dessert chez Junior's, j'ai en effet choisi ça en me disant que j'allais avoir un cookie, naïvement. Je me suis retrouvée avec une galette à la texture de donut, recouverte de glaçage blanc et chocolat. C'était probablement la chose la + calorique que j'aie goûté depuis mon arrivée, mais qu'est-ce que c'était merveilleusement bon !
Aujourd'hui, en bref, je me suis mise aux salades de chez Wendy's, demain je tente celles de chez McDo. Pas de donut pendant 2 semaines. Le stage se passe toujours bien, j'ai passé mon aprèm sur des tableaux Excel et contrairement à ce que vous pensez, j'aime ça.
En fait on fait le même boulot...
RépondreSupprimerMoi, je rencontre trois types de personnes :
1. les employés communaux (une secte dans laquelle on rentre par concours ou par piston);
2. les élus (une secte dans laquelle on rentre par une urne ce qui relativise la vie après la mort, car beaucoup y damnent leurs âmes);
3. les administrés (une secte qui ne se doute même pas qu'elle en est une)...
Il existe bien une quatrième catégorie, celle de l'administration extérieure, mais eux c'est une autre histoire.
Dans la première catégorie, il y a les naïfs, les feignasses, les couillons, les profiteurs, et les idéalistes. Dans la seconde, il y a les amateurs de l'esbrouffe, les amateurs de l'industrie, les amateurs des apéritifs dinatoires, les amateurs du pouvoir (rien que des amateurs, avec parfois un ministre des finances bien réaliste). Dans la troisième on trouve des gens réels, autrement dit des désespérés, des chieurs, et des "Hakitouhédu"...
Sinon, j'ai bossé toute la journée sur un tableau excel croisé dynamique, qui va se servir tout seul sur la compta du boulot, et qui te sort la consommation des crédits de l'année budgétaire à la date voulue... un exploit qui m'a pris quatre heures, là où une autre le calculait depuis trois semaines... (j'aime bien me vanter, ça personne ne l'avait vu dans mon profil psychologique...)
Autre truc : quoique pas foncièrement d'un bord politique, je me suis toujours senti plus à gauche (parce qu'il faut défendre les hommes contre le système, là où la droite défend le système contre les hommes... c'est l'explication qu'on m'a donné quand j'avais 8 ans, et j'ai jamais cherché mieux), et bien je ne me laisse pas influencer par le fait de travailler avec une équipe de droite.
RépondreSupprimerDéjà, parce que je vis dans une ville tellement bourgeoise qu'à l'école maternelle, seuls deux gamins sur 42 savaient ce qu'était un camping (c'est même pas une blague) alors que les 40 autres peuvent décrire un paquebot, un club med, ou l'Orient Express. Ensuite, parce qu'une fois au pouvoir, il n'y a plus d'hommes ou de systèmes, on ne défend plus ni l'un, ni l'autre, on se contente de gérer le pouvoir. (Faudrait que j'écrive là-dessus...)
Ton profil psychologique me fait peur, il ressemble trop au mien.
RépondreSupprimerEt pour ce qui est du pouvoir, je suis bien d'accord et c'est peut-etre mieux comme ca, parce que si chaque nouvel elu pouvait reellement tout changer, la democratie serait un cauchemar. Mais quand meme, les discours peuvent pas mal influencer l'etat d'esprit de leurs auditeurs, donc avoir l'air mechant et agressif (alors qu'on ne va probablement pas changer grand chose), je trouve ca pas cool (un jour, je reapprendrai a utiliser d'autres adverbes et adjectifs que "trop" et "cool" et je me calmerai niveau ruptures de construction et language parle - promis aussi je vais chercher comment faire des accent sur un qwerty).
Il était trop cool, ton article, ma fille, et je te félicite : tu appliques ce que ton papa t'as appris : on se méfie des messieurs qui t'abordent dans la rue, surtout s'ils sont vieux et moches (ce qui ne donne pas quitus aux jeunes et beaux, il y a des pervers partout ! )
RépondreSupprimerPhoque.
RépondreSupprimer2 semaines sans donuts, le LOL du jour.
Je n'aime pas le métro new-yorkais, définitivement.
-> Vassily : Yes, I can! (moi les rats ça ne me dérange pas, par contre le changement de tarif en 2011 qui passe le mois de 89$ à 104$, j'ai davantage de mal ! Bon pour l'instant c'est en discussion, mais c'est certain qu'ils vont les augmenter. Je vais être bien contente de retrouver le métro parisien après ça !)
RépondreSupprimer-> Vassily : Ok, j'avoue, j'ai deja craque. DUNKIN DONUTS EST LE MAL.
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