On pourrait croire que c'est chiant mais c'est absolument passionnant et j'apprends des centaines de choses.
Je découvre tout le processus de préparation des publications, ça me fascine, les relectures successives, les discussions pour savoir comment aborder tel problème, le respect de la ligne de communication (pas de photos qui apitoient mais des équipes médicales au travail, par exemple).
Je suis l'évolution de chaque message, les corrections des moindres détails (il y a des consignes précises pour savoir quand on abrège ou pas le nom de l'association en acronyme), les dialogues avec les imprimeurs, les typographes, les photographes... les multiples relectures attentives pour traquer la moindre coquille, le moindre oubli, ça fait plaisir de voir que je ne suis pas la seule à être hyper sensible aux micro nuances (une majuscule ajoutée à un mot qui n'en a pas besoin, un espace de trop entre deux mots, un mot retranscrit parfois en italique parfois entre guillemets, etc).
Et puis, au milieu des factures d'hôtel et des papiers pour les assurances auto, des témoignages de volontaires partis sur le terrain.
L'un qui explique qu'à cause du coût des médicaments pour le VIH, on ne peut traiter les gens qu'un an, après il faut arrêter pour qu'un autre patient en bénéficie.
Et puis une jeune femme qui raconte comment, deux jours après son arrivée en Somalie, elle a vu une mère arriver avec son bébé de 10 jours dans les bras, pour savoir s'il était endormi ou mort. Et il était mort.
C'est en lisant ça que je sais que je ne suis pas faite pour le terrain, à mon grand regret. Je prends les choses beaucoup trop à coeur. Si je dois annoncer à une mère que son bébé est mort, c'est obligé que je fonde en larmes. Pas très pro.
Bon, avec tout ça, j'ai du mal à avancer le dossier de double diplôme. Il est en cours, mais il avance atrocement lentement. Or il faut que je le termine ce week-end puisque les lettres de recommandation obligatoires ne peuvent être remplies par les professeurs qu'une fois que le dossier a été soumis, super super.
Aucun rapport, mais en ce moment dans le métro, au lieu de lire, je dessine.
Mais là il faut vraiment que j'aille dormir parce que sinon demain matin, je vais encore ressembler à ça :
Comment résistes-tu en dormanr aussi peu ? C'est impressionnant !
RépondreSupprimerJ'aime particulièrement le 2ème dessin ...