mardi 30 novembre 2010

Ohlala n°91 (Joséphine is in the garbage)

Il est déjà minuit passé parce que la soirée a été trépidante. Et bien sûr c'est ces soirées-là qu'on n'a pas le temps de raconter alors que c'est celles sur lesquelles il y a le + à dire.

Ce soir Aris déménageait, alors on a fait une sorte de dîner d'adieu improvisé, qui pourrait bien se transformer en tradition de retrouvailles chez Amy Ruth. Rappelez-vous, Amy Ruth, j'y étais allée avec Clara quand j'étais encore dans Harlem, c'est ce restaurant africain-américain tellement merveilleux qui sert du corn bread tiède avec du beurre en guise de "pain/petit plat pour attendre l'arrivée de la commande".

Aris gloussait de plaisir rien qu'en lisant le menu, en répétant qu'elle adorait cet endroit. Et c'est devenu encore pire/mieux quand on a eu nos plats devant nous (photos à venir dès demain, promis).

Pour moi ça a été Fried Chicken Wings sur une gauffre, comme la dernière fois.
Magda et Aris ont pris des trucs bizarres avec des légumes, j'ajouterai la description avec les photos.

Après ce repas trop bien et tellement copieux qu'on avait mal au ventre quand on riait à la fin, on est rentrée en disant plein plein plein de mal d'A., ce qui est mal, on est bien d'accord, mais qui fait du bien. Aris nous a raconté comment elles se sont engueulées plusieurs fois et à quel point A. a été bien pire avec elle que pendant l'Incident du Bacon. C'était terriblement marrant même si c'était dans le fond assez triste de voir que cette femme qui passe son temps à nous parler comme à des enfants et qui appelait Aris "little girl" est en fait aussi immature qu'une gamine de collège qui pique sa crise (Clo', si tu me dis, je dis pas ça pour toi, tu es au-dessus de tout ça).

Au passage j'ai appris qu'elle ne veut pas avoir de coloc "mâle" parce que "Swan est si jeune, je ne voudrais pas qu'il se passe quelque chose entre eux et que ça pose problème après". WHAT THE FUCK?!!

Une fois rentrées, on a fait le déménagement d'Aris, qui en fait n'avait pas pu le faire + tôt parce que sa nouvelle proprio n'avait pas les clés et n'était pas chez elle etc. Pourvu qu'elle soit + débordée qu'A. (ça n'est pas bien difficile) et donc moins sur le dos de sa colloc.

On est allées en taxi jusqu'au nouvel appart, on a amené toutes les valises d'Aris dans la cave qui lui servira désormais de maison - pas de fenêtres, plutôt déprimant, mais au moins elle n'aura de compte à rendre à personne.

Puis on est rentrées à l'appart, cette fois juste Magda et moi, en faisant notre baptême de la ligne Q - n'allez pas chercher un sous-entendu graveleux, ça veut juste dire que c'était la première fois qu'on prenait la ligne de métro Q hein. On est arrivées, j'ai retiré mes bottes, je suis allée dans ma chambre pour enlever mon manteau, je me suis installée devant mon ordi... et j'ai entendu Magda crier.
Oh oh, Joséphine a encore frappé.

Je suis venue à son secours et elle m'a dit qu'elle l'avait entendue faire du bruit près des poubelles à recyclage. N'écoutant que mon courage et mon sens du dévouement je me suis approchée. Et en fait elle n'étais pas à proprement parler dans les poubelles mais dans un sac en toile accroché au mur, j'ai vu la chose remuer à l'intérieur puis s'immobiliser.
PARFAIT ! La souris dans un sac, qu'on met dans un sac et qu'on amène dehors pour la mettre dans un autre sac et ADIEU LA COMPAGNIE.

Bon comme c'était quand même un sac d'Audrey, j'ai demandé à Magda d'aller demander la permission de se débarrasser de la chose (qui contenait des sacs plastiques en vrac, lesquels sont entassés par Audrey pour servir de mini sac poubelle dans la journée qu'on ferme le soir et qu'on met dans la grande poubelle "pour éviter les odeurs"). Audrey a dit (elle dormait devant son film) "mmmmmmh nan mais c'est bon, l'exterminateur est passé, ne touchez à rien, il y a du poison dans la cuisine mmmmmh".

On a décidé de prendre ça pour un oui, donc j'ai récupéré des gants dans le sous-évier et j'ai fermement attrapé le sac par son ouverture en pensant fort à tous les actes de bravoure que j'ai vu ma Maman accomplir au cours des 20 premières années de ma vie (genre exterminer des araignées de la taille d'une main ou jeter un cadavre d'écureuil rongé de vers). J'étais en train de me demander si elle était toujours dedans quand Magda m'a fait remarquer qu'il y avait un trou en-dessous du sac, pour faire comme un distributeur de sacs plastiques. OH oh, vite le sac dans le sac poubelle que j'avais déployé auparavant en prévision.

Mais bon, je me suis dit, merde, en fait elle a dû se barrer par le trou du dessous pendant que je faisais pas gaffe. Donc remuage des poubelles de recyclage pour essayer de la déloger au cas où. Quand soudain, fritch fritch fritch, un bruit de souris qui remue et Magda qui crie "it's here!!" euuuuh oui mais c'est où, here? J'entends bien que c'est tout près de moi mais.... "in the bag!"

Hop hop hop, empoignage du sac poubelle, en effet ça gigotait un peu là-dedans, donc j'ai bien tourné le haut du sac sur lui-même pour le fermer et j'ai suggéré qu'on aille déposer Joséphine loin de la cuisine, dans un endroit froid et inhospitalier : dehors sur le tas de sacs poubelles - oui il est revenu pas longtemps après le passage des éboueurs la semaine dernière.
Sauf que j'avais enlevé mes bottes.
Donc j'ai laissé Magda surveiller le sac pendant que j'allais chercher de quoi me promener sur le trottoir - je viens de vous dire que c'était juste pour mettre la souris dehors, bande d'esprits mal tournés.

Puis on a descendu les 4 étages et on a déposé comme prévu notre sac rempli d'un sac rempli de sacs contenant une souris dans la nuit froide mais pas tant que ça (à propos de froid, hier soir le JT de France 2 a fait sa une sur la neige qui est tombée dans la ville/village où j'ai passé mon enfance et mon adolescence, putain pour la première fois qu'on en parle il faut que j'y sois pas, trop la rage).

Il se pourrait donc bien que s'en soit fini de notre souris... pour le moment. Joséphine is in the garbage (à prononcer sur tous les tons qu'on veut, c'est comme "le petit chat est mort").

2 commentaires:

  1. Un passager du Transsibérien orléanais30 novembre 2010 à 16:03

    Plus la peine, alors, d'envoyer un de nos matous par Chronopost ! Il faut dire que pour le moment ils feignassent à l'intérieur parce que faire la une du journal de France 2, c'est bien joli tout ça, mais ça empêche pas d'avoir le ventre gelé quand on traîne dans la neige...

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  2. Bon, je n'aurai pas à me triturer la cervelle pour savoir dans quel coin obscur du sous-sol j'ai bien pu remiser les tapettes à souris qui n'ont pas servi depuis 17 ans que nous sommes ici! C'est un soulagement. C'est ce matin -je me réveille souvent trop tôt- je crois, que j'avais commencé à y songer... et en fait tu étais en train de résoudre le problème toute seule. Bravo!

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