lundi 28 mars 2011

Ohlala n°190 (In the rearview mirror)

Comment peut-on mesure le changement ?
Est-ce qu'on peut faire des arrêts sur image sur sa personnalité, pour jouer au jeu des 7 différences ?
Qui étiez-vous il y a un an ?

Est-ce qu'à un moment de sa vie, on se met à changer moins vite ?
J'ai l'impression que les adultes changent peu.
Dans les réunions de famille, on sait toujours à peu près qui va dire quoi.

I would prefer not to.
Si devenir adulte, c'est cesser de changer, je comprends mieux pourquoi tout le monde voudrait rester jeune.

Il y a un an, j'étais beaucoup moins moi qu'aujourd'hui.
Je n'étais pas celle que je suis, c'est évident voire tautologique.
Mais là je vous parle de celle que je suis vraiment, celle qui transparaissait déjà à l'école primaire derrière mon pull bleu avec un soleil rouge sur le ventre, celle que je serai quand mon regard se posera sur mes petits enfants si je suis assez folle pour procréer et que ma procréation procrée à son tour avant ma disparition.
Dit plus simplement, je parle du dénominateur commun de toutes celles que je serai au cours de ma vie.

Eh bien ce dénominateur, il faut le découvrir, à mon avis il nous est donné à la naissance mais ensuite on nous donne plein de pistes contradictoires et il faut du temps pour tout démêler et comprendre qui on est.

Quand je pense à celle que j'étais il y a un an, jour pour jour, je me dis que ce qui fait beaucoup de mal est parfois merveilleusement libérateur.
Vous connaissez tous ces poncifs sur les expériences de jeunesse qui vous transforment et vous révèlent à vous-même, partir un an à l'étranger permet de mieux se connaître, on en revient changé à jamais.
Tout ça me faisait ricaner il y a 365 jours.

Et pourtant, avoir confiance en moi, oser dire que j'aime ce que d'autres trouvent insupportable et que certains sujets consensuels sont de vastes arnaques, tenter un double diplôme, ce sont autant de choses que je n'aurais pas faites il y a un an.

Oui, décidément, j'aime ce que je suis devenue au cours des sept derniers mois.

3 commentaires:

  1. J'aime, j'aime, j'aime cet article, et surtout les idées qui sont derrière.

    Excuse-moi encore pour ce raccrochage de Skype un peu violent hier, la famille B. au grand complet m'attendait derrière leur écran, avant que le paternel ne vire tout le monde pour passer aux choses sérieuses (hahaha).

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  2. Est-ce qu'on sait un jour, définitivement, qui on est vraiment? Est-ce que quand on est "adulte" on est vraiment arrivé au bout (ad ultimum bien sûr!)
    Franchement, je ne sais pas. Le plus bizarre, c'est l'image que vous renvoient parfois certains, sans qu'on s'y attende, et qui ne correspond pas à celle qu'on croyait donner. Qui a raison?

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  3. -> Margaux : J'aime bien ces idées aussi !
    -> M'man : Je pense qu'on ne sait jamais exactement qui on est pour les autres, mais je pense qu'on finit par avoir une bonne idée de ce qu'on est profondément, malgré toutes les évolutions partielles qu'on peut vivre.

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