jeudi 17 mars 2011

Ohlala n°180 (Tired)

Cet article sera court parce que je suis fatiguée.
Fatiguée de ne pas assez dormir, mais aussi de trop savoir "ce qui se passe".

En milieu de journée j'ai fermé Twitter parce que j'en avais marre de voir des gens commenter ce qu'ils voyaient à la télé, d'autres s'exciter sur l'iPad 2, d'autres se troller mutuellement (du mot "troll", si vous voyez pas de quoi je parle je vous expliquerai un jour où j'aurai + de temps) ou se faire harceler par des rageux qui trouvent très marrant de s'acharner sur eux. Et au milieu des articles de fond "les internautes ne savent pas comment sécuriser leur connexion internet" et des chamailleries de collégiens, les nouvelles publiées par Al-Jazeera, les massacres au Bahrein, l'apparition télévisée de l'empereur du Japon, les réacteurs qui prennent feu mais "ne paniquons pas", l'UE qui ordonne qu'on mesure la radioactivité des importations en provenance du Japon, les révélations moisies du fils du psychopathe grumeleux entouré d'une peau de chamois.

La seule chose qui valait la peine d'être lue aujourd'hui, c'était ce texte (Papa, quand il y a du texte en couleur, ça veut dire que tu peux cliquer dessus et ça ouvre une nouvelle fenêtre qui contient le texte en question - ça peut sembler évident mais tu ne l'avais pas fait pour écouter La Valse de Louise Attaque alors je précise).

Après avoir lu ça, je me suis mise à travailler, j'étais toujours aussi en colère à l'idée qu'on est réellement en train de mettre en danger la vie sur Terre pour des histoires de fric - le fait que ça soit un évènement exceptionnel n'est pas un argument, puisque l'exceptionnel s'est produit et se reproduira forcément encore un jour ou l'autre - et en colère à l'idée que tout le monde continue à travailler en souriant, en se disant "Howareyoudoin'", en s'énervant contre un ordinateur qui plante ou un commentaire négatif sur un blog.

J'étais en colère, oui, mais en même temps je me disais que des gens étaient suffisamment non stupides pour écrire le texte que je vous ai mis en lien, et que c'était déjà ça.

Et comme disait Kubrick...
"It was in the reign of King George III that the aforesaid personages lived and quarreled; good or bad, handsome or ugly, rich or poor, they are all equal now."

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