jeudi 10 mars 2011

Ohlala n°173 (Social Media Obsession)

Voilà environ 15 jours (j'ai pas compté) que je vis sans Facebook.

Et tout va bien.
Pas d'isolement social excessif, au contraire, ce week-end j'ai vécu le plus grand rassemblement humain de ces 6 derniers mois (sans compter le 1er janvier chez Mamie O).
Pas de manque d'information puisqu'au contraire je me suis mise à lire davantage d'articles de journaux et que je lis l'actu commentée avec plus ou moins de sérieux sur Twitter.
Pas de manque tout court, j'ai arrêté de taper f+Entrée dans la barre d'adresse de mon navigateur en l'ouvrant dès le 3ème jour de suspension de compte.

Je finirai par recréer un compte un jour, parce que c'est devenu incontournable pour certaines choses, notamment pour être au courant de certains évènements.
Mais pas tout de suite.
Pour l'instant je profite de tout ce temps que je gagne pour écrire de vrais mails à mes amis, pour ranger ma chambre (mensonge éhonté), pour arriver à l'heure sur mon lieu de stage, pour me sentir tout simplement moins obligée d'être au courant de tout.

Facebook c'est le commérage forcé.
Le jour où tes potes te disent "attends je te jure cette fille ressemble trop à Sarkozy, je vais te montrer", tu te sens un peu mal.
Le jour où c'est toi qui dis "attends je vais te le montrer sur Facebook et tu me diras si tu le connais", tu te dis que ça y est, t'as craqué, mais tu le fais quand même.

Une fois que j'aurai à nouveau un compte, plus jamais je ferai ça.
Et j'irai plus regarder le mur des gens qui publient des statuts pourris pour mesurer l'étendue de leur superficialité. Si ce qu'ils disent ne m'intéresse pas, je bloquerai simplement leurs publications.

Mais pour l'instant, j'ai plus de compte et les admins m'ont toujours pas dit si je le récupérerai un jour ou pas.
Et c'est tant mieux.
Parce que Facebook, je croyais le savoir, mais je le découvre seulement maintenant : ça sert à rien.

Et pourtant, tout le monde y est, tout le monde en parle, tout le monde y passe sa vie et tout le monde pense que c'est le centre du monde, y compris dans le monde professionnel désormais.
Et comme je me destine à l'école de Communication de ScPo, je risque d'en bouffer pas mal, des discours de gens qui n'y connaissent rien mais qui donnent quand même des leçons, à propos de Facebook.
Et sur tous les "médias sociaux" de façon générale, parce que c'est devenu incontournable, pour le meilleur et pour le pire.

Quelques faits à propos de Facebook, trouvés grâce à Twitter sur ce site :

Toutes les 20 minutes, ce sont :
- 1 million de liens partagés
- 1 484 000 invitations à des évènements
- 1 323 000 photos taguées
- 1 851 000 mises à jour de statuts
- 1 972 000 acceptations de « demandes d’amis »
- 2 716 000 photos mises en ligne
- 2 716 000 messages envoyés
- 10 208 000 commentaires
- 1 587 000 messages sur le mur

Les réseaux sont en train de devenir des outils incontournables dans plein de domaines, c'est à la fois excitant et pitoyable de superficialité.
Ce qui me sidère c'est de voir à quel point plein de gens se croient experts d'un truc qu'ils ont découvert il y a deux ans voire moins et qui n'a aucune règle fixe - Facebook change ses fonctionnalités plusieurs fois par an par exemple. Et surtout de voir à quel point ces gens contents d'eux peuvent affirmer des choses absurdes, parfois tellement évidentes que ça fait mal de lire ça comme si c'était une information, d'autres fois tout simplement fausses.
J'espère juste ne jamais devenir aussi prétentieuse qu'eux en faisant des études de comm...

1 commentaire:

  1. Un qui est pas dans les catégories sus-nommées10 mars 2011 à 13:41

    Je ne peux pas me permettre de porter de jugement définitif sur cet article (puisque je n'ai jamais mis le bout des phalanges sur Facebook) mais je ne surprendrai sans doute personne en disant que j'y adhère totalement...Tout collégien digne de ce nom en France passe sa vie sur Facebook...Quelle tristesse...

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