Avez-vous souvent passé une soirée en compagnie de 4 professeurs (de collège) et 4 enfants (de moins de 13 ans) ?
C'est ce qui vient de m'arriver.
Sur le papier c'était plutôt effrayant.
En fait c'était super marrant.
Grâce à mon magnétisme surpuissant, j'ai immédiatement gagné la confiance des 4 enfants, comme à chaque fois que je rencontre des enfants. J'ai vraiment un problème pour communiquer mon hostilité. Au bout de 20 minutes, A. a décrété qu'elle voulait être assise à côté de moi pendant le repas. B., qui est en maternelle, s'est installé à mon autre côté et pas à côté de sa mère. Les deux autres garçons se sont installés à côté de leurs frère et soeur. Opération réussie, j'étais cernée en bout de table et tenue à l'écart de la conversation des adultes pour le reste du repas.
J'ai donc discuté avec eux, je connais toute leur vie et aucun détail ne m'a été épargné, de leur chienne de 8 mois en chaleur au préau de la maternelle qui est en travaux, en passant par la liste des arbres fruitiers qu'il y a dans leur jardin et la maladie qu'A. attrape le plus souvent (une angine).
La petite avait une parlote incroyable et son grand frère n'arrêtait pas de lever les yeux au ciel avant de me jeter des regards désolés, ce qui ne réduisait en aucune façon le torrent d'informations dont elle m'abreuvait.
Ils ont finalement tous été terrassés par le sommeil - et une angine, justement, qu'ils s'étaient un peu tous refilée - sauf le plus âgé qui est resté à écouter les conversations des adultes.
J'ai ainsi pu rejoindre la conversation des adultes et les écouter deviser sur "l'affaire DSK". Comme quoi les profs n'ont pas un niveau de conversation beaucoup plus sophistiqué que les gars qui discutent avec un rire gras devant Gibert Jeune - ils ont refait exactement les mêmes blagues. Mon papa va encore dire que je déforme tout et qu'ils n'ont pas fait que parler de ça. Mais si je n'hyperbolais pas un peu de temps en temps, ce blog serait beaucoup moins marrant à écrire.
Pendant qu'on rigole, ayons une pensée pour Margaux qui passait aujourd'hui un concours à Arcueil, centre d'examen riant et déstressant depuis que les bâtiments à l'architecture soviétique ont été parés de chatoyantes couleurs (du violet m'a-t-on dit).
Demain, retour à Paris. Les chances pour que j'écrive ici seront assez faibles. Mais lundi je vous dirai si je suis acceptée comme "recruteur de donateur" et si j'accepte le job, parce que depuis hier je me tâte.
* si ça se trouve les gars devant Gibert étaient profs...
RépondreSupprimer* La Maison des Examens... couleurs sympa, ascenseurs désespérément lents que tout le monde prend même pour (descendre) un étage, bonne cantine minuscule. Rien de stressant quand on est examinateur !
* Tu vas devenir "Yaka" !!!! (nom parfois donné aux recruteurs pour Amnesty)
* Ou pas : fais donc ta parisienne offusquée (voir article précédent)
* Et puisque tu n'arrêtes pas de parler d'enfants, (ré-)écoute ça : http://www.deezer.com/fr/music/lynda-lemay#music/result/all/lynda%20lemay%20%C3%A7a%20sent%20le%20b%C3%A9b%C3%A9
- J'ai trop d'estime pour le métier de prof pour soupçonner une chose pareille.
RépondreSupprimer- Les ascenseurs ne sont pas accessibles aux gens qui viennent passer des examens, dommage quand on est au dernier étage, ce qui m'est arrivé plusieurs fois.
- Je connaissais pas les Yaka et je doute encore de vouloir en être une... à quelques heures du début de ma formation.
- J'arrive pas à prendre de décisiooon.
- Ahah nan nan nan. Nan. Certainement pas.
C.a déposé aujourd'hui dans mon casier un petit mot de remerciement sur lequel on peut lire: "Cécile a été très patiente au dîner avec A.qui était un véritable moulin à paroles et lui a raconté sa vie en long et en large".Mais c'était quand même très sympa ! Je confirme !
RépondreSupprimer-> June Prune : Pour le dernier point, je croyais que tu parlais de "La marmaille". Je connaissais pas ce morceau, il est vraiment atroce !
RépondreSupprimer-> Le collège de C. : Pour le coup c'était tellement marrant que j'ai pas eu besoin d'être patiente.