Cet été, on retourne en Grèce en famille, pour la première fois depuis des années. Alors je me suis remise au grec. Disons plutôt que j'ai recommencé depuis le début parce que j'ai appris quelques bases l'an dernier mais j'ai tout oublié. Certes, l'espagnol serait stratégiquement une langue plus "utile" et moins difficile à apprendre. Mais l'espagnol ne signifie rien de particulier pour moi, alors que le grec est symboliquement très fort pour moi.
Evidemment avec une langue pareille je ne risque pas de devenir bilingue un jour, mais je vais probablement être amenée à retourner régulièrement dans ce pays, alors autant essayer de se débrouiller dans cette langue. Il me semble impossible de connaître un pays sans parler la langue de ses habitants, si on s'en tient à l'anglais on reste toujours un étranger, dans le sens de "l'autre" et pas seulement dans le sens de celui qui vient d'un autre pays. Pour le coup, les Anglais ont été plus malins que nous puisqu'ils ont créé deux mots pour ces deux concepts : "stranger" pour celui qui vient de l'extérieur, avec tout ce que ça implique de différence et de méfiance, et "foreigner" qui signifie juste que tu viens d'un autre pays.
Tout ça pour dire que c'est le moment de faire plein de projets pour l'avenir. J'ai commencé à envoyer des candidatures pour trouver un travail le mois prochain. Il faut encore régler quelques petits détails comme le déballage final de mes valises (oui il reste toujours des trucs dans la + grosse) et l'envoi de mon appareil photo en SAV. Aucune nouvelle du double master.
Et au milieu de tout ça, il faut trouver du temps pour revoir tout le monde, ici et à Paris, prendre des nouvelles de ceux qui sont plus loin, envoyer enfin des lettres qui attendent depuis des mois voire des années d'être écrites.
On a vu pire comme obligations.
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