lundi 23 mai 2011

Ohlala n°238 (Procrastination)

Ce soir, en discutant avec le Frère, on s'est rendu à l'évidence : la procrastination, cette incapacité de l'homme à ne pas faire tout de suite ce qu'il peut faire + tard, est un truc encore + vicieux qu'on ne le pense.
Tout le monde a déjà remarqué que c'est le jour où il faut absolument avoir fini un truc d'ici la fin de la journée qu'il devient insupportable de ne pas avoir réparé ce stylo-plume qui fuit depuis 4 mois ou de travailler dans une pièce où il y a de la poussière.
Mais le pire, c'est que la procrastination attaque aussi durant les périodes de tranquillité. Dès qu'on n'est plus pressé par plein de projets, on devient incapable de faire le truc le plus simple, notamment réparer un stylo qui commence à fuir ou passer un coup de balai dans la cuisine.

Juste avant de partir des Etats-Unis, comme Molly me demandait si j'étais contente et pressée de rentrer, je lui avais répondu que oui, j'avais très envie de partir, mais qu'en même temps j'étais un peu triste parce que d'un coup, j'allais arrêter d'avoir un emploi du temps à peu près régulier et qu'inévitablement, j'allais me mettre à faire beaucoup moins de choses que lorsque j'étais à New York, pour la simple raison que j'avais plein de projets en tête mais qu'une fois rentrée, sans obligation temporelle, je remettrais sans cesse à plus tard tout ce que j'avais très envie de faire là tout de suite.

Je ne suis pas la seule dans ce cas et ça ne me fait en rien relativiser les choses. Il faudrait passer moins de temps sur cet ordi, se forcer à finir ce qui est commencé, se fixer des objectifs à atteindre chaque jour, s'en fixer trop pour être sûre d'en faire au moins la moitié. Et en même temps je sais que cette période de 4 mois sans obligations, ces immenses vacances, c'est sûrement l'avant-dernière fois que je peux en profiter et qu'il faut aussi en profiter pour prendre le temps de ne rien faire, pour une fois, pour une des dernières fois.

Sauf que j'ai passé une bonne partie de cette année à ne pas faire grand chose quand je "travaillais", donc c'est maintenant l'occasion de pouvoir faire tout ce dont j'ai été tenue éloignée pendant ces neuf derniers mois. Tiens d'ailleurs aujourd'hui, ça fait exactement 9 mois, j'étais partie le 24 août.

Tout compte fait, je n'ai pas été tout à fait inactive depuis que je suis rentrée, mais je ne peux pas m'empêcher de faire traîner de petites choses qui ne prendraient qu'une ou deux heures à terminer (trier et ranger mes vêtements, imprimer des photos, envoyer mon appareil photo en réparation, etc.). Or tant que quelque chose n'est pas tout à fait terminé, j'ai l'impression de n'avoir rien fait.
Vivement que je me trouve un job d'été, puisque comme dit le Frère, il faut avoir un truc chiant dans sa vie pour faire plein de projets qui deviennent des échappatoires.

2 commentaires:

  1. Toujours le même a dit24 mai 2011 à 16:25

    Un job d'été ça empêche de procrastiner ?

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  2. Ben oui, si t'as bien lu les dernières lignes, c'est quand on a des trucs à faire qu'on fait aussi d'autres choses qu'on ferait pas si on n'était pas davantage pressé par le temps.

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