jeudi 26 mai 2011

Ohlala n°241 (Why I changed my mind)

Pourquoi ai-je finalement décidé de tenter ma chance comme "recruteur de donateurs" ?

Premièrement, parce que même si ce sont des organismes privés qui proposent leurs services aux ONG, le prix payé pour ces services est tout à fait intéressant. Si les ONG devaient aller chercher elles-mêmes chacun des donateurs, cela leur coûterait beaucoup + cher. Mener une campagne pour faire parler de soi coûte très très cher, même en bénéficiant parfois de prix spéciaux grâce au statut d'association. Et si les ONG organisaient elles-mêmes ce "démarchage" dans la rue, il faudrait payer une équipe chargée de poster des annonces de recrutements, de trier les candidats, de leur faire passer des entretiens, d'encadrer les recruteurs dans la rue, etc.
Tout ça coûterait beaucoup + cher et prendrait beaucoup de temps. Donc finalement, tout le monde y gagne avec ce système, en temps et en argent. Or le but d'une ONG c'est justement de pouvoir consacrer un maximum de l'argent récolté aux programmes.

Ensuite, certes il y a des gens qui vont être désagréables avec les recruteurs et qui penseront que les ONG sont souvent des organismes malhonnêtes qui escroquent la veuve et l'orphelin. Mais ils le seront qu'on aille dans la rue ou non. Par contre, ça peut être l'occasion de parler de l'association à des gens qui ne la connaissent pas. Même s'ils ne deviennent pas donateurs, ils sauront qu'elle existe. Or il faut entendre parler plusieurs fois d'une association pour lui faire confiance et avoir envie de donner, donc chaque occasion de faire entendre le nom de l'association est bonne à prendre, ceux qui prennent quelques minutes pour se renseigner sur le travail mené par cette association deviendront peut-être donateurs plus tard, dans quelques mois ou quelques années.

Enfin, puisque je reste un peu sceptique quant à l'efficacité de cette méthode, la meilleure façon de me faire une bonne idée de cette activité, c'est d'y participer. C'est seulement comme ça que je saurai ce qui est dit aux étudiants envoyés dans la rue, à quel point la sélection est rigoureuse, à quel point les recruteurs sont encadrés et à quel point les gens sont vraiment agacés par ce genre d'action (et dans ce cas, autant m'en tenir éloignée quand je travaillerai dans ce milieu) ou si certains sont plus réceptifs que je ne le pense.

Maintenant, je commence à plutôt bien cerner les activités de Partage, l'association pour laquelle je serai peut-être bientôt recruteur (recruteuse ? beurk le vilain mot). Demain, entretien d'embauche à Paris. Ce week-end, retour à la maison puisque j'avais oublié que dimanche c'est la fête des mères et qu'il est donc primordial que je sois présente. Dimanche soir retour sur Paris pour retrouver RJF et mardi, peut-être, début de mon nouveau job. Tout ça ponctué de retrouvailles avec des gens de ScPo.
Finalement cette procrastination qui m'a fait perdre les deux premiers jobs que j'avais en vue semble avoir des conséquences plutôt positives.

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