mercredi 5 janvier 2011

Ohlala n°123 (Air France vs SNCF)

Tadam, me revoici me revoilà après cette longue absente de 3 jours.
Mais que s'est-il donc passé de trépidant dans ma vie entre temps ?
Eh bien j'ai pris le train.

Mesdames et messieurs, on dirait bien que je suis touchée par le syndrôme de l'Inès'failtrip. Qu'est-ce ?
Décortiquons l'expression depuis sa racine.
Inès + fail + trip.
Le fail, vous maîtrisez tous le concept désormais.
Le trip, en bon anglophone, c'est un voyage. Tout type de voyage, ça va du trajet en avion sur des milliers de kilomètres au bon petit déplacement traditionnel en vélo voire à peton. Bref un déplacement d'un point A à un point B, pour les adeptes de géométrie.

Quand à Inès, ah Inès, si vous voulez, voilà quelques exemples tirés de ses derniers statuts Fb :

- Hier : "Valise + heure de pointe + Saint Lazare + ligne 13 + incident matériel = LIVING HELL"


- Quand elle est optimiste : "Ahah tout a été formidable aujourd'hui : le stage, les IP, même ma tisane était parfaitement infusée. Je suis sûre que je pourrais prendre le train et qu'il serait même pas en retard. JOIE BONHEUR."


- Dans me métro : "7h35. Le type assis à côté de moi dans le métro, impassible, se met à vomir. I ♥ Paris."


- Quand elle prévoit de prendre le train : "Le serveur vocal de la SNCF dit que mon train est maintenu. Le site de la SNCF me dit que mon train n'existe pas. Qui crois-je ?"


- Quand elle essaie de pouvoir prendre le métro : "Un jour j'irai foutre le feu à l'agence imagine-r. Enfin quand ils m'auront envoyé mon pass, quoi. "


- Toujours le métro : "Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP. Je déteste la RATP."


- J'ai bien dit tous les types de voyage: "JE SUIS DANS CE PUTAIN DE CAMION DEPUIS 8h30 CE MATIN. J'EN AI MARRE."


- Et parfois elle cumule : "Voiture vandalisée pendant la nuit. Je rate le train. Le bus a changé d'horaire. La malédiction continue."

Alors forcément, moi, avec mes 22h dans un aéroport et ma bagage introuvable au bout de 8 jours, je fais pâle figure.

Mais !
Il ne faut jamais désespérer, quand on cherche les emmerdes on finit toujours par les trouver.

Reportage à bord du TGV 5328, le 3 janvier 2011 (putain 2011, déjà. J'ai réussi à l'écrire du premier coup, c'est la première fois de ma vie que j'intègre l'année dès le 5ème jour).

Tout commence bien, mon train précédent est même arrivé en gare avec 2 minutes d'avance.
Tout le monde s'installe, on part, on roule, il fait nuit, je suis toute fatiguée alors plof je m'endors.
Rgrblrgrglblr !
Ah tiens je suis réveillée là.
Il y a eu un bruit drôlement drôle et puis des secousses. Mais on roule toujours. Ah. Non. On ralentit. Et ça sent fort le brûlé, ce qui signifie qu'on a les freins en position "arrêt d'urgence".

Voilà, on bouge plus. Petite musique SNCF : Mesdames et messieurs nous sommes actuellement immobilisés en pleine voie, veuillez ne pas tenter d'ouvrir les portes. On est d'accord, cette phrase, elle est flippante, on dirait direct qu'il y a des hordes de dinosaures du jurassique qui vient de se réveiller et qui rôdent autour de la rame.

Quelques minutes de silence. Les passagers commencent à se lancer des petits coups d'oeil.

Petite musique SNCF : Mesdames et messieurs, en raison d'un heurt avec un animal, notre train est actuellement immobilisé. Je vous informerai de notre retard quand je le connaîtrai.

Le chef de bord va donc prochainement rencontrer l'animal heurté et après avoir fait connaissance, il nous dira combien de temps ils ont discuté, ce qu'ils ont décidé ensemble pour l'avenir du monde, tout ça tout ça. Bien.

Quelques minutes + tard, petite musique SNCF et message identique au précédent. Ce n'était donc pas de l'impro mais un message écrit sur un petit carton. SNCF prévoyante. J'imagine le chef de bord qui sort son petit carnet à messages classés par thème "alors, Grève, non, Retard non, Malaise (passager), Malaise (conducteur), non, Oubli d'arrêt à un gare, non, Accident de personne, ah presque, Heurt avec un animal, ah voilà !".

Bon en l'occurrence le heurt était carrément une collision sur toute la longueur de l'animal entraînant son écrabouillage intégral.

Au bout d'une demi-heure, on repart vaillamment.
Pour s'arrêter à Macy... et y rester.
En vérifiant le matériel, le conducteur s'est en effet rendu compte que son train avait été amoché.
C'est malin de s'en rendre compte après avoir roulé une demi-heure de +.

Résultat...
Petite musique SNCF : Mesdames et messieurs, en raison d'un heurt avec un animal, notre train est endommagé. Nous allons donc vous transférer sur une autre rame.

... Là, je réclame le droit de dire que je suis maudite.

Hop tout le monde descend en cachant bien sa joie.
Ceci dit, les gens râlent mais ne sont pas énervés, ils prennent leur mal en patience.
Comme quoi, NOTE POUR AIR FRANCE --> quand on informe les gens au moins toutes les 30 minutes et qu'on leur dit sincèrement ce qui est en train de se passer (notamment qu'on "ne sait pas" quand on ne sait pas et pas que "yes, we hope so" - d'ailleurs avoir des employés qui parlent français ça aide aussi, même si tout le monde est censé comprendre l'anglais de nos jours quelle idée de voyager sans être bilingue franchement) eh ben les gens ne s'énervent pas, ils vous croient, ils comprennent et ils patientent en se plaignant entre eux au lieu de venir agresser vos agents.

Donc on a attendu 45 minutes dans le joli blockhaus de Macy-TGV où il n'y a pas de réseau, béton oblige, qu'une autre rame arrive de Châtillon, là où ils avaient des rames en stock (tout ça, on l'a pas deviné, on nous l'a DIT - ceci est un petit signe de la main pour Air France).

Des agents sont passés sur le quai pour nous tenir au courant, ils ont fait des annonces par micro pour annoncer que la nouvelle rame serait là dans une dizaine de minutes, puis pour nous conseiller de garder nos places dans la mesure du possible.

Tout s'est passé dans le calme, j'ai retrouvé mes voisins de "carré" avec un petit "eh ben nous voilà réunis !" et dix minutes + tard on est repartis vers Lyon.

10 minutes + tard, le chef de bord nous a de nouveau dit qu'il était désolé pour notre retard, qu'il allait passer pour voir qui avait besoin d'une correspondance et qu'on avait des plateaux repas qui nous attendaient dans chaque wagon. J'en croyais pas mes oreilles mais c'était pas une blague, on a tous eu un petit carton rempli de denrées non périssables, on était assez loin du steak saignant et du St Marcellin et son petit pain chaud, mais c'était pas non plus du pâté de foie de volaille, il y avait même des biscottes Pasquier drôlement bonnes.

Bref, on est arrivés avec 2h30 de retard et à la fin le chef de bord nous a remercié pour notre patience, il y avait des bus et des trains prévus pour la plupart des correspondances, des nuits d'hôtels pour les destinations + lointaines et tout le monde s'est éparpillé gaiement, surtout moi.

La prochaine fois que je dois voyager, je prendrai le train.

2 commentaires:

  1. Celui qui est bien triste de ne pas avoir eu le cadeau de Noël que sa fifille destinait à son papa5 janvier 2011 à 16:32

    Y a 15 jours on n'aurait pas parié que la SNCF était 10 fois plus performante qu' Air France...Comme quoi, faut se méfier des préjugés et ne croire que ce que l'on voit, même si ce qui se passe chez Air France côté bagages est incroyable...

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  2. les hordes de dinos du jurassique, énorme.
    Mais mon dieu en effet tu rames bien dans les transports. Pour moa la voiture se fut charmant cette semaine. Je te le fais en mot clés : fourrière, tonneau, freins solides.

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