lundi 13 juin 2011

Ohlala n°254 (Good bye New York)

C'est marrant, les coïncidences.
Ce matin j'ai lu un magazine qui traînait depuis longtemps dans ma chambre, consacré à New York, avec de vieilles photos de la ville.
Je me suis bizarrement sentie un peu nostalgique, alors que je n'ai jamais réussi à vraiment aimer cette ville, malgré les bons souvenirs, malgré tout ce qu'elle m'a apporté.
Il y a des choses que je n'ai pas pris le temps de faire, comment aller sur les plages tout au sud de Brooklyn, au milieu de la communauté russe, et que je n'aurai plus jamais l'occasion de faire, parce qu'elles vont être détruites l'an prochain pour être bétonnées.
Je n'ai pas traversé le Brooklyn Bridge, je ne suis allée dessus qu'une fois avec des chaussures tellement pas adaptées que je pensais seulement à la douleur dans mes pieds et les trous du pont dans lesquels s'enfonçaient mes talons.

Ceci dit, ce sont les deux seules choses auxquelles je peux penser en me disant "j'aurais dû le faire".
Tout le reste, je l'ai fait.
Mon Routard a la tranche des pages toute grise, mon Lonely Planet a pris trois fois l'eau (et s'est aussi pris une banane écrasée), mon plan de métro ne s'est pas déchiré uniquement parce que j'ai arrêté de m'en servir tellement je connaissais le réseau par coeur.
J'ai vu tous les musées un peu connus, même ceux qui ne m'attiraient pas spécialement et j'ai eu de bonnes surprises.
J'ai visité tous les endroits touristiques et j'ai vécu dans 3 quartiers différents.
Je n'ai pas visité beaucoup de villes alentours mais j'ai vu celles qui m'intéressaient (Washington) et même celles qui ne m'intéressaient pas à priori (Boston).
Je suis allée au Canada.
J'ai passé 20 jours avec celui que j'aime, 10 avec mes parents, plusieurs autres avec des amis qui sont tous de véritables amis et dont je me suis rapprochée grâce à New York, même dans les pires conditions.

Aujourd'hui, ça faisait un mois et deux jours que j'étais rentrée. C'est bel et bien fini, je ne suis plus "tout juste revenue", je suis à nouveau chez moi, à Paris. Je ne sais pas si c'est très clair. Je veux dire que depuis ce matin, je ne ressens plus l'euphorie du retour, je ne me dis plus à chaque seconde "ça y est, enfin, je suis en France !".
Ce matin, New York est devenu une période de mon passé. Que je peux désormais observer plus objectivement. Que je peux davantage apprécier maintenant que j'ai retrouvé presque tout ce qui m'y manquait.

En pensant à ça ce matin, de façon beaucoup plus évanescente que je ne le fais en écrivant ces mots, j'ai eu envie d'avoir des nouvelles de Molly, elle qui a été un point de repère pendant tout ce temps.
Coïncidence amusante, elle est venue me parler il y a deux heures, sur Skype, dès que j'ai rouvert mon ordinateur après être rentrée de chez mes parents.

Quelques heures plus tôt, j'avais découvert l'existence d'un blog participatif lancé par les futurs 3A, ceux qui vont bientôt partir.

Dans deux semaines, à Lyon, je récupérerai la valise que j'ai laissée en rade avant de repartir en janvier de l'autre côté de l'Atlantique. Avec dedans la photo de New York offerte par Molly et Mickael à Noël.
Je l'accrocherai au mur et chaque fois que je la regarderai, j'oublierai un peu plus les moments difficiles pour n'en garder que le meilleur.

1 commentaire:

  1. Avec le temps, tous les souvenirs deviennent bons.
    Je vois déja ASB se foutre de mes maximes philosophiques discount, néanmoins c'est vrai.
    je t'en parlerai très en détail plus tard. je réouvre la boite à souvenirs là et je rallume des vieilles flammes.

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