dimanche 5 juin 2011

Ohlala n°247 (Exhausting)

En 3 jours j'ai pris autant de couleurs qu'en un mois de juillet ordinaire. Et pas mal de coups de soleil au passage.

Le plus ridicule et douloureux, c'est sans aucun doute celui que j'ai pris à la racine des cheveux, puisque mon crâne est devenu fuchsia et je souffre dès que mes cheveux bougent, ce qui mine de rien se produit assez souvent au cours d'une journée, même en situation d'activité réduite.

Le plus spectaculaire c'est celui qui a élu domicile sur mon pied gauche. Sachez si vous l'ignorez que ma peau a tendance à se dépigmenter. Autrement dit, j'ai des tâches blanches qui ne bronzent jamais un peu partout sur le corps, y compris sur le dessus des pieds. Etant donné que j'ai travaillé en sandales et pantalon en plein soleil 6h30 par jour pendant 3 jours, le coup de soleil est apparu très précisément sur la partie dépigmentée de mon pied en s'arrêtant à la frontière de l'ourlet de mon jean. Ma dépigmentation de pied est donc désormais découpée en deux : une partie blanche et une partie boursouflée. Ce coup de soleil s'est en effet transformé en brûlure malgré les couches d'écran total appliquées généreusement dessus.
Derrière votre écran ça doit bien vous faire marrer, mais moi pas, parce que j'ai un demi-pied bronzé maintenant que ça va pas être marrant à harmoniser ces marques de bronzage (et ce sera encore mieux quand je commencerai à avoir des épaules de camionneuse grâce à mon super t-shirt violet uniforme de travail).

Bon, tout ça c'est très bien, mais concrètement, ça se passe comment ? Ni bien ni mal. Mieux que prévu. Ce qui rend les choses pires, parce que j'avais prévu d'abandonner rapidement suite à un échec cuisant. Finalement, comme je m'en sors (en terme de parrainage, pas en terme de résistance physique), je vais peut-être continuer le reste de la mission. Sauf que c'est épuisant de passer toute la journée debout à se faire envoyer chier par les gens, surtout quand il fait 30°C. Non, le pire, ce n'est pas de se faire envoyer chier, parce que les gens vraiment désagréables ne sont pas nombreux. Le pire c'est de parler avec quelqu'un pendant plusieurs minutes et de le voir repartir alors qu'il était intéressé par l'association et que je n'ai pas trouvé les mots pour provoquer le petit déclic supplémentaire qui donne envie d'aller plus loin.

Un de ces jours je vous ferai un petit florilège des pires réflexions que j'ai entendues. Entre la mamie raciste et l'Algérien qui en veut toujours aux Français pour la colonisation, les préjugés font le grand écart mais aboutissent à la même haine qui rend con. Là je vais plutôt retourner profiter de mon week-end et m'enduire de Biafine.

1 commentaire:

  1. Celui qui t'amenait chez le docteur N. quand tu étais petite6 juin 2011 à 16:05

    Protège bien tes petits petons, ma fille, c'est ton instrument de travail (avec la tchatch...) et n'oublie pas de boire beaucoup (et de porter un tchador pour amadouer le soleil à défaut des passants !)

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